Intempéries à Constantine: Une personne portée disparue et d'importants dégâts

Hier, en milieu de journée, près de 18 heures après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la wilaya de Constantine, les recherches étaient toujours en cours pour retrouver la personne disparue, emportée par les eaux en furie du Oued de Benchergui. Il s'agit d'un homme de 56 ans qui est tombé dans l'oued, avant-hier, aux environs de 19h 50mn, et dont la trace n'a pas encore été retrouvée malgré les efforts engagés par les services de la Protection civile, qui ont mobilisé dans ce contexte 10 camions, 3 ambulances, en plus des brigades des plongeurs et canines, ainsi que les éléments d'intervention dans les endroits difficiles d'accès ‘GRIMP', qui effectuent des recherches dans trois zones ciblées de Oued Rhumel.

Jusqu'à hier (en fin d'après-midi), donc, la trace de la victime emportée par les eaux, la seule victime enregistrée lors de ces inondations, n'a pas encore été retrouvée, selon un communiqué de la Protection civile.

D'autres dégâts et désagréments ont été également enregistrés dans le sillage des ces pluies orageuses qui ont duré près d'une heure, de 19 à 20 heures dimanche.

Les gens ne s'en remettaient pas encore, hier, des dégâts causés par les inondations dans les locaux commerciaux situés au niveau des rez-de-chaussée des bâtisses notamment.

La situation est tout simplement catastrophique dans les locaux situés à travers certains quartiers de Constantine, dont Zouaghi, Bab El Kantara, 4e km, Bentellis (où la gare routière ‘Est' «Sahraoui Tahar» a été envahie par les eaux), Sidi Mabrouk, Daksi (où un mur de clôture d'un CEM s'est effondré sans faire de victime, heureusement), Oued El Had, la cité Boudra Salah El Manchar et Améziane, ainsi qu'à travers les localités d'El Gourzi, Ouled Rahmoune, Ibn Badis.

Les locaux commerciaux ont été complètement inondés, l'eau est montée jusqu'au toit et a endommagé tout ce qui se trouvait à l'intérieur. Les propriétaires, aidés par les citoyens, ont passé toute la nuit et la matinée d'hier à aspirer les eaux de l'intérieur des locaux commerciaux inondés à Zouaghi et ailleurs, a-t-on appris auprès de témoins.

Sur les routes, c'est la paralysie totale de la circulation automobile sur plusieurs axes. Les tunnels de Boussouf et Zouaghi ont été submergés par les eaux, rendant la circulation routière impossible. Ainsi qu'au niveau des virages de Bekira où la boue qui a inondé la chaussé a rendu la circulation très difficile. Le trafic du tramway a été paralysé, notamment au point passant près de la zone industrielle Palma, où des rames ont été littéralement englouties.

Les équipes de la Seaco ont été mobilisés, de leur côté, pour dégager les regards obstrués par les déchets charriés par les eaux, surtout les déchets solides des matériaux de construction entreposés sur les trottoirs, les déchets plastiques et autres pierres mêlées à la boue.

Des inondations ont eu lieu l'année passée, celle d'avant et les années précédentes, sans grand espoir d'éviter pareilles situations dans l'avenir quand on oublie vite les dégâts humains et matériels provoqués par ces catastrophes naturelles, surtout quand les causes nombreuses qui sont à l'origine de ces inondations ne sont pas corrigées avec efficacité, font constater des avis largement partagés.


Photo pour illustration de l'article: Le pont de Sidi Rached inondé par ces pluies torrentielles - Photo d'Ouled Ibn Ziad ex Rouffach sur Facebook

A. Zerzouri