intempéries
Des agriculteurs sinistrés à El Hadjar Tout récemment, ces terres ont été amputées de 7 ha que l?on destine à la réalisation d?un hôpital de 120 lits et 80 logements sociaux. Cette surface à proximité d?un centre de formation agricole est le lieu de passage de tout un réseau enterré d?irrigation de 150 autres hectares. Les préjudices enregistrés ont contraint le bureau agricole d?El Hadjar à déclarer sinistrée la commune. Avec une surface totale de 3203 ha de terres agricoles exploitées, El Hadjar est qualifiée de commune parmi les plus fertiles d?Algérie. Durant la période coloniale, elle représentait pour toute la région une importante réserve en fruits et légumes, un centre de production de pomme de terre et de stockage, la plus grande concentration d?éleveurs, de producteurs de graines de semences et autres cultures industrielles. Selon des agriculteurs, le sinistre généré, beaucoup plus par l?incompétence des hommes que par la nature, accentue chaque année un peu plus la baisse de la rentabilité des terres. Manque d?ouvrage pour la régulation des eaux en amont, mauvais entretien du réseau d?assainissement existant, importante stagnation des eaux et pollution des eaux de l?oued Seybouse par le rejet des eaux industrielles du complexe sidérurgique Mittal Stell, forment d?autres facteurs à l?origine du sinistre. Tous ces manques et ces absences ont entraîné l?inondation de 1465 ha soit un taux de 46% des terres exploitées. Ils sont la première cause des pertes, lesquelles selon un rapport technique, s?élèvent à 385 millions de dinars. Afin de cerner avec précision les surfaces « perdues » pour cette campagne et évaluer avec précision les pertes, agricoles réelles, il a été demandé aux agriculteurs de souligner la nature des dégâts causés. Ce qui n?est pas pour calmer leurs appréhensions, car plusieurs sont encore sous le choc du scénario de la précédente année. On se rappelle que contrairement aux autres wilayas, les agriculteurs de Annaba n?avaient pas été dédommagés. C?est pourquoi, ils ont émis le souhait de voir s?impliquer la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya. Le même rapport technique indique : 1000 ha sur les 2550 ha de terres céréalières sinistrées soit 39%. Une perte de 60 ha sur une surface globale de 163 ha en arbres fruitiers. Quelque 350 ha de terres labourées enrichies aux engrais et prêtes à être emblavées ont été totalement inondées ainsi que 30 autres destinés aux cultures maraîchères et saisonnières. De son côté, le bilan établi par la chambre d?agriculture indique que durant ces dernières années, plusieurs coopératives ont été dissoutes (Cooape, Casiac, Copsel, Onapsa, PMA, Orepo) et d?autres comme l?Onab, Oravie et l?Orve ont fait l?objet d?une restructuration. Le même bilan ne précise pas que la déliquescence dans la gestion des rares coopératives encore existantes, le flou dans la dissolution de la Capcs Lalalymia Lakhdar tout autant que la vente de son patrimoine, la mise en faillite non déclarée de la Cassap El Hadjar secouée par la liquidation de ses biens, sont les principaux facteurs qui ont entraîné la faillite de nombreux agriculteurs et la baisse de la rentabilité agricole. Toute cette situation n?a pas fait réagir les membres de la Chambre d?agriculture réélus par la grâce d?une réglementation taillée sur mesure.
Posté Le : 15/03/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Leïla Azzouz
Source : www.elwatan.com