Algérie

Intégrées dans le prochain recensement général de la population



La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia a indiqué, dimanche à Alger, que les personnes aux besoins spécifiques seront intégrées dans le recensement général de la population devant se dérouler en 2020, relevant que les chiffres actuels «ne reflètent pas la réalité».Dans une déclaration à la presse, en marge de la session ordinaire du Conseil national des personnes handicapées, Mme Eddalia a fait état de «contacts avec le ministère de l'Intérieur afin d'intégrer le recensement des personnes aux besoins spécifiques dans le recensement général de la population prévu en 2020», et ce, ajoute la ministre, «en vue d'arrêter le nombre exact de cette catégorie». Les personnes handicapées «ne sont pas recensées de façon fiable, d'autant que plusieurs cas n'ont pas été pas déclarés», a expliqué la première responsable du secteur pour qui, le recensement général de la population demeure le seul moyen de savoir le nombre réel.
Rappelant les chiffres actuels des personnes handicapées recensées au niveau national qui ne dépassent pas un million de cas, la ministre a estimé que ce taux «est très loin de la réalité». Evoquant le guide-barème pour l'évaluation des déficiences et incapacités des personnes souffrants d'un handicap, élaboré par le ministère de tutelle en coordination avec l'Institut national de santé publique (INSP), et présenté lors de cette session, la ministre a fait savoir que la mise à jour de cet outil permettrait «de mieux cibler la catégorie des personnes concernées avec bien entendu les aides de l'Etat, tout en garantissant aux handicapés le droit de bénéficier des prestations». L'objectif étant de «consacrer le principe de la justice sociale sur lequel table l'Etat», a-t-elle soutenu.
Pour ce faire, le ministère «envisage de réviser le barème des allocations attribuées aux handicapés, applicable une fois la situation financière du pays améliorée», a précisé Mme. Eddalia qui a rappelé, également, que «près d'un demi million de personnes» avaient bénéficié du système des allocations et de la couverture sociale. La ministre a rappelé, dans le même cadre, le nombre de porteurs de cartes d'handicap qui s'élève à «un (1) million de bénéficiaires des facilitations du transport et de diverses aides dans le cadre des opérations de solidarité financées par le fonds spécial de solidarité nationale».
Pour ce qui est de l'emploi, Mme. Eddalia a relevé une «acceptation» par les partenaires vis-à-vis de l'application du système relatif à l'obligation d'employer 1% des personnes à besoins spécifiques dans différents secteurs, indiquant que son secteur «travaille actuellement avec l'ensemble de ces partenaires afin de respecter les lois de la République».
Solidarité: plus de 315 000 personnes âgées bénéficiaires d'allocation forfaitaire en 2018
Intervenant à l'ouverture des travaux d'une journée d'étude sur les dispositifs sociaux pour la prise en charge des personnes âgées en Algérie, placée sous le thème «ensemble pour garantir une meilleure vieillesse», la ministre a affirmé que «le nombre des femmes âgées bénéficiaires de l'AFS sur l'ensemble des bénéficiaires s'est élevé à 171 958, soit un taux de 54,6%». Le nombre d'interventions sur le terrain des cellules de proximité de solidarité ciblant les personnes âgées souffrant de précarité sanitaire et sociale ou se trouvant en situation difficile s'est établi à 186 148 interventions entre 2017 et 2018.
Mme Eddalia a précisé que lors de la période allant du premier janvier au 30 août de l'année en cours, ces mêmes cellules ont effectué au niveau national des opérations de médiation sociale au profit de 23 800 personnes âgées ayant bénéficié des différentes aides à domicile , outre 33 924 autres, dont 28 735 femmes, bénéficiaires de micro-crédits représentant un montant global de 2,8 milliards DA. La ministre a fait état, à ce titre, de la préparation, par son département, d'un projet de décret exécutif permettant d'ouvrir la porte des investissements aux opérateurs privés possédant des moyens matériels pour la prise en charge des personnes âgées.
Evoquant l'importance de la généralisation de la carte pour la personne âgée, la ministre a indiqué que «plus de 130.000 cartes ont été distribuées à travers les Directions de l'action social et de la solidarité à travers les wilayas», soulignant que «614 personnes âgées ont été réinsérées dans leur milieu familial à travers la médiation familiale ou auprès de familles d'accueil» en 2017 et 2018. Par ailleurs, Mme Eddalia a mis l'accent sur l'impératif de «préserver la dignité et bon traitement de ces personnes âgées par les descendants ou par les proches», rappelant, dans ce cadre, les peines prévues par code pénal contre les auteurs d'agression contre la personne âgée, d'autant que l'Islam exhorte au bon traitement des parents".
Concernant une éventuelle révision de l'AFS qui s'élève à 3 000 DA, Mme Eddalia a précisé que la personne âgée bénéficie, à l'instar de cette allocation de «dispositifs sociaux et sanitaires et d'autres aides», soulignant que «la conjoncture financière du pays ne permet pas la révision de cette allocation». Concernant la consécration de 1% des postes de travail au profit des personnes handicapées, la ministre a indiqué que différentes institutions et secteurs publics et privés ont été contactés pour recenser le nombre des recrutements de cette catégorie, indiquant qu' «au cas où ces institutions ne respectent pas ce taux cité dans le recrutement de cette catégorie stipulé par la loi sur la protection des personnes handicapées, elles sont appelées à verser un taux de 1% au profit de la solidarité nationale».
Droits de l'enfant : vers une implication efficiente de l'enfant dans la vie sociale
«Il est impératif de consacrer davantage d'efforts, à tous les niveaux, en vue de passer de l'étape de sensibilisation et d'information vers une implication efficiente de l'enfant dans la vie sociale», a estimé Mme. Eddalia dans son allocution à la cérémonie de célébration du 26 e anniversaire de la ratification, par l'Algérie, de la convention internationale des droits de l'enfant. Cette implication peut se concrétiser dans la cellule familiale, ou à travers différents établissements éducatifs, sportifs et sociaux, au niveau desquels, a-t-elle dit «l'enfant pourra exprimer ses opinions concernant tous les sujets en relation avec sa vie et son avenir».
La ministre a également mis en avant «les grandes avancées réalisées par l'Algérie dans les domaines de développement, justice et prospérité», considérés parmi les objectifs du programme des Nations unies et ses institutions, visant essentiellement la lutte contre la précarité et la pauvreté, et à garantir à l'enfant son droit à l'enseignement, la santé et l'alimentation, a-t-elle souligné, assurant que «ces résultats sont palpables sur le terrain».
«Le passage vers cette nouvelle étape requiert une gestion rationnelle des ressources humaines et des compétences appelées à assurer la numérisation des prestations sociales et la création d'une base de données garante d'une distribution équitable des aides sociales», a-t-elle souligné. Mme Addalia a en outre, plaidé pour «l'unification des rangs autour de la démarche présidentielle visant à servir l'enfance, qui est le socle de l'avenir du pays». La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a réitéré, à l'occasion, l'engagement de l'Algérie au respect de la convention internationale des droits de l'enfant, en faisant tout le nécessaire pour préparer des êtres responsables et dignes.


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