Algérie

Intégration économique régionale



Intégration économique régionale
L'intégration économique régionale est présentée par les spécialistes du développement comme la voie idoine pour la promotion d'un développement économique durable et le renforcement du tissu entrepreneurial des pays qui y prennent part. Dans les faits, si l'Algérie a, à travers l'accord d'association avec l'Union européenne, largement ouvert ses marchés à la première puissance économique mondiale, elle est restée jusque-là plutôt réservée pour engager le même effort dans sa zone d'influence immédiate qui est celle du Maghreb et des pays sahéliens voisins.Salah Benreguia - Alger (Le Soir)C'est en tout cas la réflexion développée, hier, par les différents spécialistes ayant participé à la rencontre-débat qui a pour thème «la question de l'intégration économique régionale au service du développement de l'économie nationale», organisée à l'hôtel Hilton par le club Care.Le siècle dernier a enregistré l'émergence et le renforcement de blocs économiques qui dominent aujourd'hui l'économie mondiale : la construction de l'Union européenne, qui regroupe aujourd'hui, en son sein, les économies de grands pays développés, en est le prototype le plus achevé.Ces processus d'intégration ont également contribué pour partie au renforcement d'un certain nombre de pays émergents tels que le Brésil en Amérique latine, l'Afrique du Sud en Afrique australe, la Malaisie dans le sud-est asiatique.Quid du continent africain ' La construction communautaire a beaucoup bénéficié à des pays comme le Nigeria, la Côte d'Ivoire, le Kenya, le Sénégal, le Cameroun, l'Égypte et l'Afrique du Sud. «L'Union du Maghreb Arabe (UMA) est l'une des communautés les moins actives», a tenu à signaler Mouloud Hedir, économiste et ancien conseiller du FCE. Ce dernier a plaidé pour la relance de l'UMA, «une urgence dictée par le contexte économique dans lesquels les 3 pays se sont délibérés inscrits».Pour ce qui est de l'Algérie, «le seul pays de l'UMA qui ne participe à aucune communauté économique régionale (CER )en dehors de l'UMA», les différents accords multilatéraux et bilatéraux signés avec l'UE, la Gzale, l'UMA, Nepad”? ne suffisent pas, à eux seuls, s'ils continuent «de se heurter à des rigidités d'un système économique local encore trop marqué par une excessive dépendance à l'égard de ses hydrocarbures», selon cet ancien responsable au niveau de la Présidence algérienne.«L'Algérie qui assume une politique africaine dynamique sur le plan politique, a besoins d'institutions nouvelles en termes d'intégration économique régionale et africaine», a expliqué plus loin M. Hedir. «Il est illusoire de parler d'intégration économique sans des réformes structurelles audacieuses», s'est-il désolé. De son côté, Nacer Bourenane, enseignant à l'Université d'Alger, a rappelé que la question de l'intégration régionale était mieux prise en considération durant les années 1980. «Durant les années 1980, on réfléchissait beaucoup sur la problématique d'intégration régionale. D'ailleurs, on a mis en place quelques structures, mais qui ont disparu quelques années après, contrairement à d'autres pays dont l'action a continué», a-t-il expliqué. Et d'ajouter que «le positionnement global de l'Algérie est mitigé, car la contribution des échanges algériens à la croissance économique mondiale est très faible et loin du cas du Maroc et la Tunisie».Cet ancien cadre de la BAD (banque africaine du développement) affirme que parmi les voies à explorer, figurent la nécessité d'avoir «des fusions et joint-venture avec les étrangers, partenariat public-privé, renforcement des structures de concertation interentreprise».




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