«Nous assistons chaque jour à des drames et nous recevons chaque mois de
5 à 10 enfants venant de toutes les régions d'Algérie, pour, malheureusement,
mourir chez nous à Alger parce qu'ils arrivent à des stades trop avancés de la
maladie, les équipes de praticiens à l'intérieur du pays n'étant pas équipées
pour prendre en charge des enfants de moins de 20 kg».
C'est le constat dramatique fait par F. Haddoum, professeur de
néphrologie et chef de service CHU de Hussein-Dey (ex-Parnet) et président de
la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation, lors de la
Journée internationale d'étude sur l'insuffisance rénale de l'enfant organisée
les 3 et 4 juin à la faculté de médecine de Constantine. Ce spécialiste a lancé
un appel aux vocations pédiatriques pour «se spécialiser dans les maladies
rénales en ouvrant des services de néphrologie pédiatrique et en participant à
la transplantation rénale». Avant lui, le professeur Hnif Allas, médecin-chef
du service de pédiatrie du Mansourah et président du comité d'organisation de
l'événement, a déploré «que la prise en charge de ces enfants rencontre de très
grandes difficultés à Constantine en l'absence d'une structure adéquate,
celle-ci n'existant qu'au niveau d'Oran, à Canastel». «Nous enregistrons, en
effet, un grand retard dans la prise en charge correcte de ce vaste problème»,
confirmera le professeur Aberkane, chef de service de réanimation du CHUC et
ancien ministre de la Santé, dans un message adressé aux organisateurs de la
journée.
Cette rencontre, qui a réuni plus de 550 participants, dont des
spécialistes venus d'Algérie, de France, d'Allemagne, de Suisse et du Canada,
fait partie d'un programme de sensibilisation et d'information afin de fédérer
tous les médecins spécialistes, biologistes, pharmaciens, psychologues, ainsi
que les autorités, pour s'organiser et prendre en charge les enfants atteints
de maladies rénales dont le chiffre, selon le Pr Haddoum, est très difficile à
donner en l'absence de registre national. «On sait qu'une cinquantaine
d'enfants ont bénéficié de greffes du rein et sont suivis au niveau d'Oran,
Alger et Constantine». A noter que ce genre de rencontre a commencé il y a un
an à Alger, le 19 juin 2008. Une deuxième a eu lieu à Oran le 30 octobre de la
même année, en attendant une 4e au sud du pays.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com