A peine sortis d'une grève de trois longues semaines, les ingénieurs-enseignants de la Formation professionnelle, affiliés au Syndicat national des professeurs spécialisés du secteur de la formation et l'enseignement professionnel (SNAPEF), qui a reçu son agrément en 2019, ont renoué avec la protestation en optant pour l'organisation de sit-in quotidiens au sein des instituts, entamés hier de 8h à 11h à travers tout le territoire national.Ce mouvement de protestation est annonciateur d'une grève d'une journée renouvelable à partir du 16 décembre, indique un communiqué transmis, hier, à notre rédaction, par le SNAPEF. Selon le coordinateur de ce syndicat, Guerfi Safouane, tout était presque rentré dans l'ordre suite à une rencontre avec le ministre de tutelle, le 29 novembre, «où on a convenu de l'ouverture de la voie du dialogue pour trouver des solutions radicales aux revendications fondées et légitimes des enseignants spécialisés, mais nous avons été surpris par la non signature du Procès verbal sanctionnant la réunion en question», se désole-t-il. «Plus d'une semaine après cette réunion qui nous a regroupé avec le ministre et ses collaborateurs, le PV n'a pas été signé», relève notre interlocuteur, et ce malgré toutes les démarches engagées pour le récupérer auprès du secrétariat général. Ajoutant que «le syndicat a alerté le ministre à ce propos, qui s'est montré étonné qu'on ne nous ait pas remis le PV signé, mais sans suite». «Les enseignants se sont sentis trahis, et ont décidé de renouer avec la protestation pour attirer l'attention des responsables concernés», explique-t-il. «Un appel est lancé au ministre pour nous remettre ce PV et garder la voie du dialogue ouverte». Aussi, ajoute-t-il, «nous dénonçons certains agissements qui veulent pousser la situation au pourrissement, dont les ponctions sur les salaires des enseignants, contrairement à ce qui a été convenu avec le ministre, qui s'est montré, lui, très attentif à nos revendications». Des revendications qui relèvent principalement des points liés à la consolidation des grades de classement et la révision du statut particulier des enseignants spécialisés détenteurs de diplômes universitaires.
M. Guerfi Safouane a rappelé dans ce sillage que «de précédentes actions de protestation ont été initiées depuis 2010, sans aucun résultat positif, mais nous avons toujours espoir que notre voix soit entendue par le président de la République». «Tant le cas des ingénieurs enseignants est unique dans le corps de la Formation professionnelle, et qu'il est grand temps de mettre fin à cette injustice qui ne peut que décourager, démobiliser et porter atteinte à la mission noble de la Formation professionnelle», clamera-t-il. Les grévistes sont déterminés à aller jusqu'au bout pour la satisfaction de leurs revendications, tout en gardant les portes ouvertes au dialogue et à la concertation.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 09/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com