Il y a bien plus qu'une dizaine de ces hauts-conseils, conseils et observatoires, créés à un moment donné pour donner l'impression que des contre-pouvoirs sont mis en place afin de répondre à telle ou telle attente, prendre en charge tel ou tel dossier. Avec le temps, ces vénérables institutions se moulent dans le discours officiel, et pour certaines deviennent plus zélées que ceux qui leur ont permis d'exister. Car, en fait, la majorité ne fait que végéter à l'ombre des donneurs d'ordre, se contentant de paraître le moins possible.
Pour certains conseils, portés dans la Constitution, dotés de missions précises comme celle de rendre public un rapport annuel, après l'avoir transmis au premier responsable du pays. Combien l'ont-ils fait '
Il ne s'agit pas de lancer la pierre aux présidents et membres de ces institutions mais fort des textes de loi qui leur assurent une totale indépendance pour se constituer en contre-pouvoir, aux aguets des dépassements de toutes sortes, il est de leur devoir de citoyens nommés pour leur intégrité et probité de jouer la transparence et n'obéir qu'à la loi et non à la hiérarchie, qu'elle quelle soit et quelle que soit sa position dans les échelles du pouvoir.
Malheureusement, au lieu d'être des phares qui éclairent et un espace qui rassure, ces institutions sont tombées en désuétude et s'ajoutent aux organismes budgétivores sans production de valeur ajoutée.
Face à cette absence d'occupation du terrain, ces institutions se trouvent dépassées par le vent de la modernité où la prise en charge est assurée par des individus sur des réseaux sociaux, ou des ONG nationales ou internationales, une véritable mine d'informations, pas toujours vérifiables certes, mais prises pour argent comptant, faute de rapports officiels. Ce sont eux qui apportent des témoignages individuels ou collectifs, produisent des rapports sur l'état du pays, la liberté d'expression, d'opinion, d'entreprise. Ces organisations non gouvernementales prennent un malin plaisir à nous épingler en donnant des notes, un classement. On aurait aimé avoir de nos institutions indépendantes leurs avis, conclusions et surtout recommandations. Peut-être, conformément aux règles établies, elles remettent leurs copies au chef de l'Etat, dans une totale clandestinité.
Mais quand tout se sait, pourquoi garder par-devant soi, des récriminations non méritées '
O A
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Posté Le : 03/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Outoudert Abrous
Source : www.liberte-algerie.com