Algérie

Institutions, associations et communes avec la direction de la Culture Seule l'APW de Tizi Ouzou reste en marge



Institutions, associations et communes avec la direction de la Culture                                    Seule l'APW de Tizi Ouzou reste en marge
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati

Peut-on mener à bien une entreprise ou une démarche quand on est seul ' La réponse est tout naturellement négative, et sans coordination, les actions que mènerait tout responsable ou acteur seraient vouées à l'échec, ou tout au moins, à la médiocrité. Cela s'applique pour tous les secteurs, y compris celui de la Culture dont l'action nécessite l'implication d'institutions publiques mais aussi le mouvement associatif et différents acteurs culturels et artistiques. Dans certains cas, même l'apport de la population est sollicité pour la réussite d'un événement culturel, comme le fait la Ligue des Arts Dramatiques et Cinématographiques (Ladc) de la wilaya de Tizi Ouzou, avec son festival annuel des Raconte-Arts. D'ailleurs, dans cette wilaya, il est rare de voir réussir une activité quand une seule partie y est engagée. Tous les acteurs intervenant dans le secteur de la Culture et des arts sont conscients de l'importance d'une coordination quand il s'agit de faire aboutir une démarche et de réussir une action. Quand les animateurs de la Ladc ont vu qu'ils n'avaient rien à attendre des autorités de wilaya, ils se sont tournés vers les villageois et leurs structures associatives dans le but de sauver leur festival des Raconte-Arts de la disparition.En outre, à aucun moment, la direction de la Culture de la wilaya de Tizi Ouzou n'a organisé une activité sans la participation et/ou la collaboration de certaines associations culturelles et artistiques, des assemblées communales et autres artistes et hommes de culture. Il est extrêmement rare de voir les responsables de la Culture au niveau de la wilaya gênés dans leurs activités. Au point où certains observateurs locaux sont allés jusqu'à dire que El Hadi Ould Ali est un directeur à part, au sein de l'exécutif de la wilaya. Il est vrai que le directeur de la Culture qui est également directeur de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de la ville des genêts, semble avoir les coudées franches dans son action dans le secteur qu'il dirige au niveau de la wilaya, probablement parce qu'il est très proche de sa ministre de tutelle, Khalida Toumi, qu'il connaît depuis qu'ils étaient dans l'opposition. Les différentes institutions locales n'ont jamais hésité à apporter leur aide quand elle est jugée nécessaire et utile. Les élus municipaux ne demandent qu'à mettre la main à la pâte, s'ils sont sollicités pour accueillir des activités sur leurs territoires respectifs. En fait, ils ne demandent que cela, pourvu que les moyens suivent, surtout pour les localités reculées de la wilaya.Et les moyens sont toujours
disponibles grâce aux financements accordés par le ministère de la Culture, selon El Hadi Ould Ali lui-même qui dit être à l'aise sur le sujet. Sa direction a toujours bénéficié de la collaboration des autres institutions de l'Etat quand elles sont sollicitées. Celle des associations et autres municipalités aussi. Elle n'a jamais connu de frictions avec d'autres structures, à l'exception de ses ex-camarades du RCD qui dirigent l'Assemblée populaire de wilaya (APW) depuis les élections locales de l'automne 2007. Si la polémique suscitée par les 380 millions de dinars dépensés pour réhabiliter le théâtre régional Kateb Yacine, n'a pas vraiment gêné le secteur dirigé par
Ould Ali, les subventions destinées à la direction de la Culture et bloquées par la majorité RCD de l'APW de Tizi Ouzou auraient pu servir à quelque chose sur la scène culturelle de la wilaya, notamment au niveau de certaines communes où l'activité culturelle n'est pas organisée de façon régulière. Dans les coulisses, les élus locaux affiliés au RCD accusent les responsables de la Culture, notamment leur ex-camarade, de mauvaise gestion du secteur, particulièrement financière. Ils ne sont pas loin de soupçonner des détournements et autres dilapidations. Mais l'entourage du directeur de la Culture est convaincu que les élus RCD de l'APW agissent de façon politicienne contre leur ex-ami du parti, et ce au détriment de la Culture. En d'autres termes, ils auraient accordé les subventions le plus naturellement du monde si le directeur de la Culture n'était pas Ould Ali. Fort heureusement, l'impact de ce blocage sur le déroulement des activités culturelles dans la wilaya est négligeable.


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