Institut Français d'Alger : ça a «jazzé» avec Dominique Fillon

C'est un excellent jazzman. Il possède un jeu élégant. C'est un dandy de la «blue note». Et puis, il joue du piano tantôt assis tantôt debout comme Elton John. Il a la classe légendaire du jazz français.La fameuse «french touch». C'est le pianoman (comme dirait Billy Joel) Dominique Fillon. Qui n'est autre que le frère de François Fillon, le Premier ministre français. Et il a fait un détour (Détours est son premier album solo, en 2007) à Alger. Dominique Fillon s'est produit plus précisément au frais et émoulu Institut français, jeudi soir, au grand bonheur d'un bon public averti. Et puis, d'une grande mélomanie. Dominique Fillon a évolué sur scène en quartet. Un quatuor formé par Francis Arnaud (batterie), Kevin Reveyrand (basse), Olivier-Roman Garcia (guitare) et Dominique Fillon au piano. Aussi, ce «globe-trotter» et sa bande «originale» ont porté et transporté l'auditoire dans un voyage, pour ne pas dire «trip » universel et voire «espérantiste».
Une liberté ? l'essence du jazz ? de tons, de couleurs et autres fragrances pianistiques. Car, l'instrument pivot est immanquablement le piano et autres claviers de Dominique. Ainsi, Dominique Fillon compulsera-t-il les titres des albums America et Détours comme Lucky, Sur la terre étrangère, Diabolo 66, Live It Up, Do You Thing, Where I Come, Haritzaldea, El Paseo, Sambinha Do Pa-pa? et en prime, des hommages à Al Jareau, à sa mère et à Michel Petrucciani, un jazzman majuscule français avec le titre Lettre à M et un inédit-cadeau spécial pour le public algérois, Green Cap (traduction personnelle de Cap Vert). Une délectation allant du scat au jazz-rock en passant par la samba, le boléro et groove du jazz de la côte Ouest des Etats-Unis. «On est toujours ravis de voir du monde à nos concerts?», saluera Dominique Fillon le public.