Les étudiants entament aujourd?hui une grève illimitée
Les étudiants de l?institut des sciences médicales (ISM) d?Oran entament, dès aujourd?hui, une grève illimitée pour dénoncer le système de progression des études en médecine qu?ils qualifient d?« inique et partial » et qui pénalise, selon les délégués des étudiants, particulièrement ceux d?Oran. En effet, le collectif des étudiants en médecine dénonce les dispositions de l?arrêté ministériel 18/056/93 n° 82-SM, que tout étudiant est astreint obligatoirement de parapher avant son inscription, et qui, dans son article 14, stipule : « Le nombre de semaines d?enseignement en dettes cumulables d?année en année, dans chaque année du cycle clinique, doit être inférieur ou égal à 12 semaines au maximum. » Spécificité oranaise ? D?après nos interlocuteurs, les responsables du département de médecine « jouent sur les nuances de la langue française pour interpréter à leur guise cette disposition qui, pour eux, signifie tout bonnement qu?un étudiant en médecine ne doit en aucune manière cumuler plus de 12 semaines de retard. Dans les autres centres universitaires, cette même disposition prend une tout autre signification. L?étudiant des autres wilayas, en cycle clinique, peut cumuler deux, voire trois fois 12 semaines sans être astreint à une quelconque contrainte. » C?est cette disposition, qu?ils qualifient, entre autres, de « spécificité oranaise », qui a déclenché l?ire des étudiants qui « refusent une application spécifique et exclusive pour les étudiants en médecine d?Oran », car, selon eux, « ce problème ne se pose pas dans les autres instituts universitaires du pays. » Ceci étant dit, toujours selon nos interlocuteurs, « les étudiants en médecine ne demandent ni faveurs, ni privilèges, mais une application nationale et uniformisée des textes régissant cette spécialité. » En tout état de cause, les étudiants en médecine dénoncent, dans une lettre adressée à notre rédaction, des « contraintes et des dépassements strictement pédagogiques. » A ce propos, ils citent « la disparition des souches de copies, l?impossibilité des étudiants à consulter leurs copies d?examens de rattrapage en présence des responsables en charge des modules litigieux, l?absence d?organisation de conseil pédagogique en début d?année, des archives qui se volatilisent et des malversations en tous genres » que les délégués des étudiants comptent rendre publics incessamment. Ce mouvement de protestation risque, si les étudiants n?obtiennent pas gain de cause, de perdurer longtemps.
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Posté Le : 12/10/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. S. Ahcène
Source : www.elwatan.com