Algérie

Institut des sciences de l?information



Remous autour de la langue Pour la deuxième année consécutive, le problème des langues étrangères se pose avec acuité pour les étudiants et l?administration de l?institut des sciences de l?information et de la communication. L?année dernière, des étudiants se sont vus refuser de présenter leur mémoire de licence en français. « On préfère effectuer notre travail en français pour diverses raisons parmi lesquelles la disponibilité des ouvrages », atteste un étudiant. Pour beaucoup d?autres, ce sera la compétence linguistique qui sera mise en avant. Sollicité à ce sujet, le directeur de l?institut des sciences de l?information et de la communication nous explique : « Il faut savoir que les thèses de magistère et de doctorat dans les science humaines doivent être présentées obligatoirement en langue arabe. C?est vrai que pour les mémoires de licence, le problème ne se pose pas étant donnée que le nombre d?étudiants désirant faire leurs travaux en français ou dans une autre langue étrangère est nettement inférieur à celui des niveaux supérieurs (magistère et doctorat). L?administration était donc tolérante avec ces cas mais, comme l?année dernière il y avait beaucoup d?étudiants qui voulaient faire leur mémoire dans une langue autre que la langue arabe, nous étions obligés d?interdire ou plutôt de limiter le nombre des mémoires en langue étrangère. » Selon le même interlocuteur, même les étudiants qui ne maîtrisent pas forcément la langue française avaient exprimé le souhait de présenter leur travail dans cette langue. À titre d?information, ce même responsable ne cache pas que l?encadreur joue un rôle important dans le choix de langue et estime que ce dernier peut aider l?administration dans la prise de décision. « L?encadreur peut nous éclairer plus dans le sens où c?est lui qui évalue les capacités linguistique de l?étudiant et c?est aussi lui qui est capable de juger si son travail aura plus d?importance dans telle ou telle langue », suggère-t-il. Il faut toutefois noter qu?il y a des enseignants qui sont eux-mêmes francophones. Au sujet de cet aspect le constat est que « même si il y a un certain nombre d?enseignants francophones, le problème se pose plutôt à l?oral qu?à l?écrit. Ils peuvent de ce fait encadrer les étudiants dans la langue arabe, d?autant plus que tout nos enseignants sont bilingues, voir polyglottes ». Quant à la question de la disponibilité des ouvrages, on reconnaît qu?elle est plus fournie dans la langue française : « on ne peut pas nier que dans notre spécialité, la documentation en langues étrangères est plus importante tant d?un point de vue quantitatif que qualitatif, même si il y?a des ouvrages en arabe mais hélas une partie d?entre eux à un caractère plus commercial que scientifique », explique interlocuteur.


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