L'Institut de traduction de l'université Alger 2 a accueilli, dimanche dernier, le professeur José Miguel Puerta Vilchez, qui a tenu un séminaire sur le thème «La traduction comme espace de rencontre entre l'Espagne et son passé andalou et arabe».Organisé en collaboration avec l'Institut Cervantès d'Alger, le séminaire a vu la participation de nombreux étudiants et enseignants de l'institut. Ces derniers ont été surpris par la maîtrise de la langue arabe du professeur espagnol et de la passion qu'il démontre en la parlant. Le professeur a exposé quelques-uns de ses travaux, ainsi que ceux qu'il a traduits. Il faut savoir que le professeur José Miguel Puerta Vilchez enseigne l'art à l'université de Grenade, (Espagne).
Durant tout le séminaire, il a fait part aux étudiants de son expérience dans le domaine de la traduction de la langue espagnole à l'arabe et de l'arabe à l'espagnol. Parmi ses travaux exposés aux étudiants de l'institut, l'on cite les ouvrages Los Codigos de Utopia de la Alhambra de Granada, publié en 1990, La estoria del pensamiento arabe» en 1997, La aventura del calamo en 2007, leer la Alhambra en 2010.
Ces travaux de traduction incluent également les textes d'Adonis, notamment son ?uvre Sufismo y surealismo. Il a également traduit les textes de Ghada Samman, dont La luna cuadrata. Le professeur José Miguel Puerta Vilchez est aussi le co-directeur et éditeur de La biblioteca de Al Andalus, dans laquelle ont participé plus de 300 experts, y compris le professeur lui-même.
L'invité de l'institut a exposé, par ailleurs, des photos des inscriptions graphiques sur les murs, les poutres et les coupoles du Palais de l' Alhambra, qui prouvent la grandeur de la culture arabe et musulmane installée à Grenade. Pour leur part, les étudiants de l'Institut de traduction, interrogés sur la problématique de la disponibilité des ouvrages en espagnol, estiment que «ces derniers sont très difficiles à trouver et, malheureusement, ceux trouvés ne sont pas toujours ceux que l'on cherche».
Et d'ajouter : «Ce séminaire nous a permis d'avoir une idée sur le métier de traducteur et de se faire des repères pour se perfectionner dans le domaine.» «J'ai beaucoup aimé la conférence du professeur et je tiens d'ailleurs à le féliciter pour sa grande maîtrise de la langue arabe, qui est bien meilleure que celle de la plupart d'entre nous», nous dit Abdou, rencontré au sortir du séminaire.
Pour cet étudiant en 1re année master traduction, «la traduction de l'arabe à l'espagnol est difficile. Il y a des mots en arabe pour lesquels on n'arrive pas à trouver un synonyme en espagnol, et vu que le professeur possède un très grand savoir et une grande maîtrise des deux langues, je conseille à mes camarades traducteurs de lire ses ?uvres».
De son côté, la directrice de l'Institut de traduction de l'université Alger 2, docteur Benhouda Adila, a indiqué que l'initiative de l'organisation de ce séminaire est venue du «besoin et des attentes urgentes des étudiants en master et en doctorat par rapport au manque de corpus et du manque d'objectifs dans leur formation».
Elle a fait remarquer que ramener des spécialistes de la traduction était dans l'intérêt de la formation des étudiants masterants et doctorants dans cette spécialité. «La traduction n'est pas seulement littéraire, elle peut être scientifique, audiovisuelle ou artistique», a indiqué la directrice de l'institut.
Et d'expliquer que l'idée d'inviter le professeur espagnol revient à un étudiant doctorant, en l'occurrence Abd Essamed Horri, qui était en contact avec le professeur au sujet de sa recherche portant sur l'?uvre de l'auteur Adonis. «Le professeur Puerta Vilchez est venu nous parler de son expérience dans le monde de la traduction et spécialement de la culture arabe durant l'ère andalouse», a déclaré la directrice.
Notons par ailleurs qu'un concours de doctorant en traduction sera organisé les 23 et 24 juin prochain à l'Institut de traduction d'Alger, portant sur la meilleure communication et le meilleur poster. Le 27 juin sera consacré au thème du «mariage de l'art et la science, pour une traduction artistique et scientifique réussite».
«Nous avons fait appel aux enseignants et aux spécialistes de la traduction, ainsi qu'aux étudiants des trois cycles pour nous faire une démonstration de leurs capacités artistique et créative», nous dit la directrice de l'institut.
Plusieurs autres colloques sont prévus pour le mois de septembre et un colloque international est programmé pour le mois d'octobre, nous dit-on encore.
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Posté Le : 29/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amina Ahres
Source : www.elwatan.com