Algérie

INSTITUT DE JOURNALISME (ALGER)



La protestation se poursuit Le mouvement de grève initié par les étudiants de l?Institut des sciences politiques et de communication de Ben Aknoun (Alger) s?est poursuivi hier encore. Dès 8h 30, les grévistes ont formellement interdit l?accès aux salles de cours. Un bouclier humain a été même dressé par plus d?une centaine d?étudiants, avons-nous constaté sur place. Les protestataires étaient rassemblés à l?intérieur de la fac, non loin de la porte d?entrée principale, et exigeaient la libération de tous leurs condisciples détenus par les services de police. Seuls les professeurs de l?université avaient le droit d?y accéder. Des échauffourées avec un groupe d?étudiants affiliés à l?UGEL, organisation estudiantine proche du MSP, qui voulaient se rendre aux salles de cours ont failli dégénérer. « Ces étudiants sont à la solde de l?administration et de la police. Ils veulent casser le mouvement de grève », lance un étudiant à l?adresse des autres protestataires qui scandaient : « Pas besoin de spectateurs, tout le monde est concerné. » Quelques heures plus tard, les grévistes ont improvisé une marche suivie d?un meeting à l?intérieur de l?enceinte universitaire. Les protestataires scandaient des slogans hostiles à l?administration et exigeaient la libération de tous les étudiants incarcérés ainsi que l?ouverture des portes du dialogue. Nos interlocuteurs ont précisé que la plupart des étudiants qui ont été embarqués par les forces de police dans la nuit de lundi à mardi ont été relâchés. Seuls trois étudiants, ajoute notre source, ont été maintenus en détention. Ils sont considérés comme étant les meneurs de ce mouvement de grève, nous indique-t-on. Cinq autres étudiants, nous précise-t-on, sont activement recherchés par les forces de l?ordre et des mandats d?arrêt ont été lancés contre eux. Les deux étudiantes arrêtées par la police, lundi soir, ont été libérées mardi vers 23 h, nous précisera une étudiante que nous avons contactée. Notre interlocutrice nous précisera qu?un rassemblement a même eu lieu à l?intérieur de la cité des jeunes filles de Ben Aknoun pour les accueillir. un étudiant a été arrêté, hier matin, par des policiers en civil « alors qu?il discutait avec une journaliste à l?extérieur de la fac ».


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