Algérie

Instantané : Terrorisme bureaucratique



Visiblement, la bureaucratie a encore de beaux jours chez nous. Elle a toujours la peau dure. Bien qu'un train de mesures ait été annoncé dernièrement par le ministère de l'Intérieur, susceptible d'alléger les procédures de retrait de différents documents administratifs, les services publics d'une APC ou daïra notamment, n'arrivent toujours pas à  s'affranchir des réflexes abusifs qui ne sont pas sans mettre en boule les nerfs de l'administré.On a beau seriner que le département ministériel de Daho Ould Kablia ait décidé de prendre le taureau par les cornes pour mettre fin au calvaire des Algériens concernant la délivrance de documents administratifs, le terrain reste le moins qu'on puisse dire un cafouillis. On a beau ressasser que les mécanismes et les moyens nouveaux amélioreront, à  la faveur des nouvelles mesures, les services publics des collectivités locales, sauf que l'administration taille des croupières au citoyen lambda, lui imposant les lourdeurs et occasionnant la perte de temps. L'on s'interroge sur le tâtonnement de nos administrations communales dont 90% gèrent l'état civil sans juger utile d'introduire l'outil informatique. Peur ou incompétence ' Tout compte fait, le demandeur se livre parfois à  un véritable parcours du combattant. L'autre jour, un ami algérien, citoyen émigré au Canada, me racontait qu'il lui a fallu consacrer six petites minutes, le soir, chez lui au Québec, pour formuler, via le Net, sa demande d'obtention d'acte de naissance de sa petite fille. Ce document valable à  vie – et non chaque trimestre – lui a été transmis, me dit-il, sans erreur aucune de transcription le lendemain matin dans sa boîte à  lettres. Oui, il n'a pas besoin d'aller faire le pied de grue devant le guichet de l'état civil pour se faire délivrer le bulletin au moment où un autre ami – algérien toujours –, résidant dans la circonscription de Draria, a dû ronger son frein pendant une année pour retirer la carte grise de son carrosse, au milieu d'un brouhaha indescriptible, se faisant ballotter d'un service à  un autre non sans àªtre poussé à  recourir aux accointances. Le pôvre qui a dû faire des pieds et des mains pour décrocher le document n'est pas sorti sans séquelles avec, en prime, un taux de glycémie anormal. Quant au fameux sésame qu'on appelle le 12 S, la procédure pour l'obtenir fait toujours peur !
 


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