Instantané : Ruée vers l'est
En cette période estivale, c'est le grand rush tout au long de notre littoral. Un espace-temps qui invite aussi au farniente vers d'autres destinations, notamment chez notre voisin de l'Est dont les prestations de service en matière de tourisme de masse sont meilleures sur le plan qualité-prix. Même nos clubs de football préfèrent se refaire une santé à Aïn Draham, Hammam-Bourguiba et Bordj Sedira, des localités qui « appâtent » nos clubs, en leur offrant des installations appropriées. Pourquoi cette ruée vers de telles contrées dès qu'il s'agit de remettre en forme ses troupes ' Manque-t-on à ce point d'infrastructures de préparation idoines au point de pousser nos équipes à aller affuter leurs armes d'intersaison sous d'autres cieux ' Nos clubs puisent-ils d'une manne providentielle conséquente qui leur permet d'aller humer un autre air et se ressourcer dans un autre décor avant le coup de starter de la compétition ' Autant de questionnements qui nous titillent, à fortiori lorsque certaines formations se plaignent d'être à court de subventions. Si la question paraît complexe, le commun des mortels n'a pas besoin de se creuser les méninges pour expliquer cet engouement d'aller se requinquer ailleurs, car la réponse est simple comme bonjour. Le problème n'est ni d'ordre sécuritaire ni ne réside dans l'indisponibilité d'endroits enchanteurs qui permettent une bonne préparation mais dans le manque criant, chez nous, d'installations de préparation sportive de qualité, à la hauteur d'un club d'élite. lus, le coût de la prise en charge dans les centres de « 'mise en train » dans le pays de Zine el Abiddine revient deux à trois fois moins cher que chez nous, apprend-on. Aussi bizarre que cela puisse paraître, la nature a toujours horreur du vide, même si on dispose de sites forestiers aussi merveilleux comme Tikjda, Sidi Moussa, Chréa, Seraïdi, et autres Yakouren et El Kala. Aussi, les conditions sont plus attractives et les services plus performants, que cela soit à Casa, Lisses, Aix-en-Provence ou encore dans la lointaine ville polonaise de Wisla. J'ai souvenance des années soixante-dix et quatre-vingt où des stars mondiales venaient se préparer chez nous, à l'image de la longiligne allemande Heike Dreschler et sa compatriote Marita Koch. Sauf que depuis, nos merveilleux sites sont devenus inhospitaliers au moment où d'autres sont en jachère
Posté Le : 02/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. Tchoubane
Source : www.elwatan.com