Instantané : musée ou la structure quasi vide ! Alger : les autres articles

Une augmentation des tarifs d'accès aux musées est décidée par le département de la culture. Autrement dit, le coût d'une visite sans guide passera de 20 à 200 DA. Soit dix fois plus. Cette majoration du tarif peut, tout au moins, expliquer que l'ancien tarif n'était que symbolique et que sous d'autres cieux, le prix d'accès à la structure muséale que le visiteur est tenu de payer est l'équivalent de 300 à 600 DA, voire plus. Cela ne saurait tarder, selon les préposés chargés de la remise des tickets au seuil des musées, signalant dans la foulée qu'il ne s'agit que d'une remise à niveau des tarifs que le visiteur est censé saisir. Sans chercher des poux dans la tête des décideurs de cette hausse tarifaire, l'OGBEC, en l'occurrence, cette affirmation demeure quelque peu inexacte.
Car, s'il est vrai que nombre de musées importants en Europe affichent des tarifs à 10 euros, voire plus, il n'est pas faux qu'une multitude d'institutions muséales sont gratuites d'accès, sinon le prix de la visite oscille entre 3 et 6 euros, avec une réduction pour tous les groupes sociaux (Rmistes, enfants, professeurs, handicapés, tranche d'âges 7-77 ans'). Une virée au Bastion 23 ou au palais des Raïs, nous édifie sur une structure muséale pleine de vide, sinon des expositions plastiques, à l'occasion des célébrations d'événements. Ni collection permanente ni temporaire. Un lieu qui sert, parfois aussi, à des clips ou quelque séquence de long métrage, à l'image du film L'Andalou du réalisateur Mohamed Chouikh.
Les palais 17 et 18 n'offrent, l'espace d'une visite non guidée, aucun objet ou élément en exposition, sinon l'architecture des édifices qui datent du XVIe siècle. Au même titre d'ailleurs que le musée de la miniature, de l'enluminure et de la calligraphie (palais Mustapha Pacha) dont l'exposition immuable de tableaux est en boucle, ou encore celui des Arts et traditions populaires, à un jet de pierre du premier, et dont une partie du musée fait l'objet de restauration depuis des lustres... Aussi, ce qui reste pour le moins regrettable, c'est l'affluence timide des visiteurs nationaux, dont le nombre est en-deçà de celui des étrangers.
Ce constat n'est pas moins valable pour les enfants, dont le secteur de l'éducation n'accorde que très peu d'intérêt à la visite d'un musée, sinon aucun. Très peu de chefs d'établissement (écoles, collèges, lycées) font faire des escales aux élèves ' en vacances actuellement
' au c'ur de ces lieux d'histoire et de mémoire.