Algérie

Instantané : La trique du «mekass» et l'administration



Un projet de décret exécutif relatif à  l'activité de gardiennage des parkings a été élaboré dernièrement avant son approbation. Son application mettra fin – espérons-le – à  l'anarchie de cet exercice dans le tissu urbain, grâce à  des coopératives de jeunes qui verront le jour, selon le ministre de l'Intérieur. Au moins, l'automobiliste saura à  qui il a affaire et se verra libéré du joug des «mekassine» qui se disputent des pans de rues. Des jeunes qui, trique dans une main, vous apostrophent avant de vous sommer de vous dépocher dès que vous rangiez votre carrosse sur le bas-côté de la chaussée ou dans une aire désaffectée à  ciel ouvert. Gare à  celui qui ose se débiner sans s'acquitter de «son» dû. Il se verra rappeler à  l'ordre, sinon verra le pare-brise de son quatre roues voler en éclats, la serrure abîmée ou les pneus crevés dans le meilleur des cas. C'est la loi du diktat des chômeurs qui s'approprient sans bourse délier la voie publique pour tirer des dividendes d'un job qui fait depuis une vingtaine d'années des émules. «Et pourquoi s'en priver lorsque le gain devient facile et la puissance publique brille par son absence», me lance de bon matin sur un ton hautain un jeune, les yeux bouffis et tenant un «nass nass» à  la main. Lorsque le «client» fait partie de la gent féminine, le prix du stationnement augmente. De peur de se faire agresser, la dame préfère éviter une mauvaise surprise et verser la «dîme» sans broncher au voiturier qui lui lance un sourire narquois, non sans lui bomber le torse. Je me permets de faire une digression dans mon présent papier. Je me tolère une mise en apposition dans ce grand centre urbain vers lequel les administrés affluent de toutes parts, notamment les jours de réception de l'administration où la pulsation rythmique de la ville augmente : le mouvement piéton élève la cadence et la circulation automobile se fait fébrile. Là aussi, la «république des plantons», dixit DOK, fait des siennes et bloque méchamment la bonne marche de l'administration, mettant les nerfs à  rude épreuve. Mais n'est-ce pas que «la patience est l'art d'espérer» pour reprendre la citation de Luc de Clapiers. Espérer voir un jour la capitale se doter de son propre code... «Une métropole qui doit avoir sa propre loi», serine-t-on en haut lieu.
 


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