Algérie

Instantané : L'impunité et le conjoncturel


Les pouvoirs publics, qui ont longtemps bataillé pour éradiquer le commerce informel de l'espace urbain, se sont illustrés ces derniers temps par un laisser-faire déconcertant. C'est ainsi que toutes les activités, qui ont été dans un passé récent l'objet d'une lutte sans merci, ont repris de plus belle. Les vendeurs à  la sauvette, les marchands de fruits et légumes et les gardiens autoproclamés de parkings, se sont tous donné le mot, «reprendre possession de l'espace urbain, tant que la conjoncture est favorable», avec à  la clé cette fois-ci plus d'attachement et moins d'appréhension. Si les habitants des quartiers et autres cités de la capitale, désapprouvent à  l'unanimité cette tendance, il n'en est au contraire rien des responsables. Ces derniers ont développé, spécialement pour la circonstance, un penchant ardu à  l'apaisement, qui s'avère toutefois préjudiciable pour la majorité des citoyens. L'équilibre entre les couches sociales au sein de l'agglomération oscille donc au gré des forces et des impulsions. Il revient à  dire que la frange sociale qui fait mine de produire plus de pression, aura dans ces conditions beaucoup plus de chances de s'imposer, même à  l'encontre des lois. Aussi, cette situation explique le peu d'intérêt qu'accordent les pouvoirs publics au travail de fond. Il ne suffit pas de laisser libre cours aux squats et à  l'informel, pour revendiquer une quelconque action laborieuse. Il serait plus judicieux de créer de l'emploi pour cette jeunesse perdue dans les serpentements des trottoirs, que de les enfoncer davantage dans de tels forfaits. Les citoyens aspirent ainsi à  une prise en charge effective de leurs problèmes, et il n'est évidemment pas tolérable de régler un problème en en créant d'autres. L'Etat est censé trouver des issues durables aux problèmes des citoyens et ne devrait de ce fait nullement faire dans le raccommodage.
 
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