Depuis les dernières élections locales, l'Apc de La Casbah est sans président élu. La mairie couve une situation qui, le moins qu'on puisse dire, paralyse la mise en place du bureau exécutif. Ce qui revient à dire quil n'y a ni constitution du bureau ni réunion pour la désignation des commissions et donc, pas de délibérations.L'administration centrale, elle, ne semble guère s'émouvoir de la panne générée a priori par un vide juridique dans la loi communale qui reste muette quant à l'élection du premier magistrat lorsque celui-ci rallie le même nombre de voix que celui du groupe opposant, voire à la majorité des membres élus. Dans le cas présent, le bras de fer se résume dans l'opposition opiniâtre des deux tiers des membres élus à la désignation à la tête de l'exécutif du maire du parti majoritaire, le FLN en l'occurrence. La tête de liste soutient mordicus qu'il « n'acceptera pas l'arbitrage des élus opposants et s'en réfère au pouvoir de la wilaya déléguée » qui l'a désigné comme maire.Ce dernier convoque les commis communaux pour débattre des projets et voter le budget de fonctionnement. « Niet », répond, avec détermination le groupe d'opposition formé de dix membres dont quatre du parti majoritaire. Il conditionne sa participation aux travaux des assemblées par le départ de celui qu'il juge incapable de répondre aux attentes des administrés. Les reproches formulés vertement par l'opposition au maire sortant et reconduit par son parti relèvent du manquement dans la gestion des affaires de la cité et des nombreuses dérives constatées lors de la dernière mandature. « Pas question de baisser les bras ou de donner suite à un président que nous n'avons pas élu », clament les « dissidents » qui viennent de jeter un pavé dans la mare. Après le dépôt de motion de défiance, la majorité des élus opposants vient de signer le retrait de confiance au président. Et pourtant, le numéro deux que l'opposition soutient fait partie du parti majoritaire. Dès lors, s'agit-il de désigner ou d'élire le premier magistrat de la commune dans une situation d'imbroglio juridique ' En attendant l'épilogue de cette crise, la cité demeure dans l'impasse.
Posté Le : 07/10/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. Tchoubane
Source : www.elwatan.com