Algérie

Instantané : l'image d'une cohabitation



Décidément, certains réflexes antisociaux donnent le haut-le-corps et le haut-le-c'ur au sein de la communauté citadine, tant ils s'écartent du bon sens civique, celui tout simplement de l'esprit citoyen. Ne pas adhérer à un certain way of life, cela pourrait se comprendre, mais refuser d'obéir à un canevas que dictent les règles de la cohabitation, cela demeure répréhensible à plus d'un titre. C'est l'image que nous offre, en tout cas, la vie commune que partagent les administrés, dont l'esprit individualiste supplante l'aspect de la vision collective. Chaque locataire d'un immeuble fait à sa tête et gère le patrimoine dans lequel il évolue comme bon lui semble, piétinant les règles censées préserver son cadre de vie et, par ricochet, celui des autres.
Le hic, c'est lorsque la remarque lui est adressée, il monte sur ses ergots pour désigner l'autre, s'il ne justifie tout bonnement son comportement cassant, raide et brutal ' aux antipodes du savoir-vivre ' par le mépris qu' affiche à son égard, selon lui, la puissance publique. Et au diable la politique du bon voisinage et la liberté qui, toujours selon lui, ne doit pas être circonscrite, même au péril de sa vie. L'esprit coopératif, supposé l'animer pour prendre soin des parties communes d'un immeuble, d'une aire publique partagée, d'une dépendance voisine, est loin de constituer son occupation favorite.
Cela dénote on ne peut plus clairement de l'esprit «beylik» qui prévaut et dont on a peine à se défaire. Un réflexe viscéral, sommes-nous tenus de croire. Et passe de la ménagère qui embellit sa véranda de fleurs, par-dessus laquelle ' comble de l'ironie ' elle n'hésite pas à balancer son ballot d'ordures dégoulinant, donnant du fil à retordre à l'éboueur qu'on appelle à tort «zabbal». Cette même ménagère qui prend un malin plaisir à laver son balcon à grande eau non sans «doucher» le quidam de passage. Cela fait partie, depuis des lustres, de notre quotidien amer. On compose avec ce «beau décor» au moment où on continue impunément à implanter des cagibis sur des terrasses pour amocher davantage la cité.




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