Algérie

Instantané



Instantané
Alors que le trafic routier gagne en densité, les pouvoirs publics peinent à mettre en place un plan de circulation idoine à même de désengorger Alger et sa périphérie. La capitale se révèle trop petite pour un réseau routier qui peine à suivre la cadence du flot de véhicules que déversent les concessionnaires. Le torrent de carrosses, qui va crescendo, met à mal la fluidité, notamment aux heures de pointe où la circulation devient infernale. Ce qui augmente le stress, la perte de temps et le lot de vociférations poussées par l'usager qui «grandit» au volant de son véhicule dans les embouteillages.Les feux tricolores censés réguler la circulation et la communication à travers les bulletins d'information à la radio à destination des automobilistes font cruellement défaut dans un tissu urbain qui étouffe. Les goulets d'étranglement, créés par les accidents, les voies «séquestrées» pour raisons sécuritaires et les nombreux barrages rajoutent à la tension des usagers, qui doivent prendre leur mal en patience. Que ce soit à Réghaïa, Ben Aknoun, Chéraga, Les Sources, Belcourt, El Harrach, Bab El Oued ou la Baseta, la circulation devient intenable au fil des ans.Les moyens de transport en commun (bus, tram, métro?) bien qu'ils soient avantageux, sont loin de réduire l'excitation routière. Mais ce qu'on n'arrive pas à saisir, ce sont les raisons qui ont poussé certains responsables tartufes de juger (à tort ou à raison ') utile de supprimer des voies parallèles susceptibles de décongestionner les axes principaux.Un exemple parmi tant d'autres qui sont légion. L'on se souvient ? il y a une vingtaine d'années ? de la voie d'évitement dite Padovani (Bab El Oued) qui permettait aux automobilistes de longer ce tronçon qui servait d'échappatoire vers Bologhine, sans être contraints de parcourir l'avenue Abderrahmane Mira. Une époque où le flux de voitures était moins intense que présentement. Mais la mésintelligence de nos «bien-pensants» a donné lieu à l'ingénieuse idée de la gommer, au moment où le trafic routier se fait de plus en plus dense.Ce qui n'est pas moins absurde. En lieu et place de cette voie Padovani, pavée par ailleurs, qui longeait l'on se rappelle, le beau coin des bains Matares, nos experts en aménagement urbain ont décidé d'ériger une esplanade crade qui sert à accueillir, à l'occasion, les «manèges» et voir défiler en deux coups de cuillère à pot des braderies de bric et de broc. Voilà ce qu'on appelle faire dans les projections hasardeuses. Des projections qui épousent l'inversement proportionnel !




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