Le département du commerce vient d'établir le bilan des marchés informels éradiqués, en avançant le taux de 65% depuis le lancement de l'opération en août 2012. Autrement dit, sur près de 1400 marchés informels recensés à l'échelle nationale, quelque 900 ont été supprimés. Peu ou prou 'On ne le sait pas trop lorsque l'on voit le négoce parallèle faire main basse sur d'autres espaces publics, contraignant l'automobiliste à user de man?uvres habiles pour échapper, voire se libérer de l'engorgement causé par les squatters de rue. Le quidam qui fait une virée du côté du lieudit Climat de France peut faire le constat amer de l'embouteillage provoqué par les camionnettes ouvrant leur bahut pour écouler leurs fruits et légumes à même la chaussée.A dire vrai, l'activité commerciale parallèle, appelée par fausse pudibonderie marché informel, se montre inextirpable, bravant la puissance publique qui, en dépit du cadre législatif et réglementaire, peine à l'éliminer, du moins la refréner. La grogne s'élève à travers certaines cités pour dénoncer l'activité des petits nababs, accaparant rues, ruelles et culs-de-sac.Ces derniers dressent, sans bourse délier, leurs éventaires de produits maraîchers et de l'agroalimentaire, un négoce déloyal qui pénalise les propriétaires de magasins assujettis à l'imposition fiscale. Autour du marché des Trois-Horloges de Bab El Oued gravitent des étals qui, le soir, sont alimentés en électricité à partir des balcons de locataires, moyennant, il va sans dire, le flouze. Aussi, les esprits s'échauffent vite dans ces lieux fébriles où tout échappe au Trésor et au contrôle sanitaire de l'amorphe municipalité.On laisse faire pour acheter la paix civile, susurre-t-on ici et là. Les riverains, quant à eux, peinent à se frayer un chemin pour regagner les halls de leurs immeubles. «Nous sommes astreints à jouer des coudes pour regagner nos pénates», maugréent-ils, tant tout est bouclé par les «dresseurs de chapiteaux» de fruits qui, bombant le torse, vous fourguent le bas de gamme après avoir fardé la devanture de leurs étals : la coiffe devant, le rebut à portée de la tare...Et gare à celui qui ose faire une quelconque remarque, il se verra essuyer une bordée d'injures. L'on assiste journellement à une véritable foire d'empoigne, où ces conquérants de l'espace public imposent leur diktat depuis l'ex-rue du Moulin jusqu'à la Basetta conquises au fil du temps, à l'image de la rue Bouzrina, qui une fois «libérée», fut de nouveau envahie par les petits nababs étalant leur panoplie de cosmétiques et lingerie, les ballots de fripe et autres joyeusetés pour les bambins... On préfère les ménager et les prier tout juste de céder le passage... Comme quoi, l'usage finit par faire force loi.
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Posté Le : 26/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Tchoubane
Source : www.elwatan.com