Algérie

Instantané



Instantané
Le logement social a en partie et depuis toujours bénéficié aux non-nécessiteux. Les familles qui sont vraiment dans le besoin viennent seulement agrémenter les listes des attributaires pour rendre leur contenu moins saumâtre et tapageur.Un taux important de bénéficiaires représente des gens qui sont loin d'être dans le besoin. En dépit de la pléiade de textes de loi et de balises que l'administration s'est par elle-même fixées, les passe-droits et le favoritisme dans l'octroi de ce type de logement sont monnaie courante. Des listes de bénéficiaires dans lesquelles figurent les noms de la progéniture de hauts responsables de l'Etat, civils ou militaires, marquent toujours la scène sociale. Ce genre de pratique qui révulse les citoyens continue d'ébranler les âmes des petites gens, qui sont de plus en plus marginalisées.Il y a quelques années, les citoyens d'une commune de la capitale, découvrant la liste des bénéficiaires, ont réagi violemment. Ils ont failli mettre le feu au siège de l'APC. Il s'en est fallu de peu en somme pour que l'incident ne prenne des tournures plus graves. A l'origine de cette démonstration de force, la liste des bénéficiaires qui comportait les noms de jeunes filles célibataires.Cette liste établie par une commission comptant plusieurs membres est certainement le sommet de l'impunité et du mépris affiché à l'égard des citoyens. La liste a été au bout de plusieurs épisodes de tractations annulée et remplacée par une autre liste moins ostentatoire. Tout compte fait, si les citoyens de cette commune n'avaient pas tenté de se soulever contre cet abus flagrant, les pouvoirs publics auraient laissé les choses telles quelles.La première liste aurait été maintenue.Faut-il aussi rappeler que ces mêmes pouvoirs publics s'octroient au même titre qu'un droit d'aînesse un pourcentage de logements qu'ils attribuent à des fonctionnaires, ne faisant par dessus le marché aucunement partie de la catégorie des citoyens pouvant postuler au logement social. Il faut pour ce faire remplir un certain nombre de conditions, dont le salaire qui ne doit pas dépasser un seuil donné.Dans le cadre de cette démarche maladroite, l'administration se pose sur un piédestal qui lui donne le doit d'octroyer à ces employés des logements qu'ils ne rendront jamais. Il est temps pour l'Etat d'obliger les bénéficiaires de logements «sociaux» à les restituer pour en faire profiter des citoyens qui sont vraiment dans le besoin.Un chef de daïra, un directeur central dans un ministère, ou encore un directeur des contributions peuvent postuler à d'autres formules de logement. Ils doivent cependant restituer les logements qu'ils ont acquis dans le cadre des actions sociales de l'Etat, car ce n'est pas leur bien. Avant de les restituer, il serait intéressant de dévoiler ceux qui sont loués.




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