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Instantané
Encore une fois, on célèbre la Journée nationale de La Casbah en convoquant par-ci par-là quelque souvenance d'un pan de patrimoine matériel et immatériel de cette antique médina, et puis plus rien.On organise des rencontres dans cette Casbah entre hier et aujourd'hui et on s'en va. On colle sur les parois du lieu des images d'Epinal puisées des scènes de vie casbadjie anciennes et on se taille. On égrène un chapelet de bouqalate entre les convives en signe de douce nostalgie avant de se donner rendez-vous l'année prochaine.On exhume les annales de tenues traditionnelles pour évoquer un tant soit peu l'espace temps de nos aïeux et aïeuls avant de se disperser. On se remémore des senteurs fleurant bon et exhalées au détour du dédale labyrinthique de la médina avant de se quitter.On repasse les venelles mises en valeur autrefois par la profusion d'artisans avant de lever l'ancre. Sauf que l'encre ne tarit pas pour coucher les mots qui endolorissent la mémoire. Elle n'a de cesse de couler en voyant le tissu de la cité d'Ibn Mezghenna et de Sidi Abderahmane Etthâalibi s'effilocher au fil des années. Tous les plans destinés à secourir le physique dit patrimoine matériel depuis le Comedor peinent à stopper la dégradation d'une cité millénaire qui va à vau-l'eau.Des centaines de milliards consentis par l'Etat sans pouvoir réussir à faire sortir la médina de sa déliquescence. De son délitement. On nous rassure que le Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés vient cette fois mettre fin à la gestion «gabegique» qui a caractérisé tant de décennies le patrimoine.On nous susurre que cette fois-ci, les choses ne seront plus comme avant.Grand bien nous fasse. Mais ni l'Ogbec, ni l'ANSS, ni le département de la culture de wilaya, ni le ministère de la Culture et je ne sais quoi encore comme agence, office et institution ne sont à même de coordonner leurs actions ni d'être fixés sur les prérogatives dont ils ont la charge.Chacune des entités administratives ou techniques n'est en mesure de donner un chiffre exact et réactualisé sur le nombre de bâtisses à restaurer, des demeures en ruine, de la superficie habitable, etc. Quant aux entreprises engagées pour les travaux dits d'urgence et de restauration et qui ont levé le pied, motus et bouche cousue.




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