8,6 millions d'élèves ont rejoint, dimanche dernier, les bancs des établissements scolaires dont une bonne partie au premier palier. Au-delà de la flambée des prix des articles scolaires à laquelle doivent faire face les ménages, la surcharge des classes, l'allègement des programmes scolaires et du poids des cartables, du manque d'enseignants, et des potentielles grèves qui peuvent poindre d'un moment à l'autre, Mme Benghebrit élargit son chantier au cycle primaire qu'elle tient à mettre au c?ur de son plan d'action. «La réflexion sera centrée autour des objectifs fondamentaux, à savoir le calcul, la lecture et l'écriture», annonce-t-elle.Autrement dit, elle met le cap sur l'efficacité et la qualité de l'enseignement dès le premier palier. Si la première responsable du secteur de l'Education a jugé aussi utile qu'urgent de mettre l'accent sur la lecture, l'écriture et le calcul, c'est qu'elle doit avoir de bonnes raisons. C'est de bonne guerre que des chérubins sachent pianoter sur un clavier et surfer sur les réseaux sociaux, mais les voir buter sur le basique, à savoir incapables d'écrire une particule verbale avec les lettres de l'alphabet dans la langue d'El Moutanabî ou de Lamartine, relève de l'insensé.Savoir situer la lettre sur le clavier sans pouvoir l'écrire ni savoir la placer là où il faut pour composer le phonème ou le mot sur une feuille blanche, ne dénote pas moins d'une démarche d'enseigner inféconde, à telle enseigne que l'élève ne trouve aucune satisfaction à parcourir un texte. La méthode mnémonique qu'on nous enseignait alors qu'on était potache ne consistait-elle pas à nous mesurer à cette lecture obligatoire que l'instituteur nous faisait parcourir à tour de rôle chaque jour ' Le résultat se révélait à travers la dictée pour vérifier nos bourdes et rectifier le tir par la suite.La lecture et la dictée étaient inséparables dans l'appréhension du texte et aidaient à nous familiariser avec la syntaxe et autres éléments de la grammaire traditionnelle. Et rien ne remplace le livre, meilleur compagnon qui contribue, par ailleurs, à «doper» l'imagination. Mais cet outil didactique, hormis le manuel scolaire avec lequel on bourre le cartable, a déserté le chevet de l'enfant qui a développé un autre loisir : l'addiction aux accessoires ludiques, telles les consoles et tablettes de jeux vidéo devant lesquelles il reste scotché au point où, sommes-nous tenus de dire, le gosse ne vit plus son âge. Même les jeux de société éducatifs, les jeux d'ambiance et de réflexion ne sont plus de mise.
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Posté Le : 10/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Tchoubane
Source : www.elwatan.com