Algérie

Instantané



Instantané
Le transport de voyageurs par voie maritime dans la wilaya d'Alger devrait voir le jour l'année en cours, pour offrir une solution aux milliers de travailleurs qui convergent chaque jour vers le centre-ville pour rejoindre leur lieu de travail et vice-versa», selon une source du département des Transports, citée dans une manchette d'un quotidien. Ce n'est pas trop tôt, lorsqu'on considère que le mode de transport urbain maritime dans la wilaya n'a jamais eu droit de cité, quand bien même il avait été longtemps espéré pour pallier les tracas quotidiens des Algérois, générés par une congestion de circulation automobile démentielle qui se résume par une fréquence de plus de 4 millions de véhicules journellement. D'El Marsa à Zéralda en passant par les Sablettes et le port d'Alger, pas moins de 16 communes ont les pieds dans l'eau, mais l'exploitation de leur littoral est en dormance.Partir du port d'Alger jusqu'à Tamentfoust en empruntant la voiture ou le bus n'est pas une sinécure, surtout au-delà d'une certaine heure où le transport public privé déserte les dessertes. Cela étant, le transport maritime de voyageurs peut également offrir un moyen de plaisance aux Algérois et aux touristes dans la baie d'Alger. Autrement dit, joindre l'utile à l'agréable, à l'image de la ville eurasienne de la Sublime Porte, Istanbul, une mégalopole située à cheval sur deux continents. Une capitale dont les deux rives (européenne et anatolienne) du Bosphore sont reliées par un ballet incessant de ferries ou bateaux navettes (vapûr) rapides, à partir de dizaines de débarcadères que les Stambouliotes utilisent pour relier les agglomérations riveraines entre elles en savourant des «simits» (couronnes de pain au sésame) bien chauds tout en se réchauffant avec du «sahlûb», à défaut de la boisson «boza».Ce mode de transport maritime leur évite, grâce à ces autobus de la mer, de rallier l'une ou l'autre berge via les ponts embouteillés et gagner par conséquent un temps précieux non sans apprécier les mini-croisières «déstressantes». C'est presque le même schéma à Alger où la topographie rend le développement des transports en commun compliqué. Le cabotage maritime urbain serait, tout compte fait, salutaire et constitue une aubaine pour une capitale qui étouffe sous le poids de la circulation routière, surtout aux heures de pointe. Et histoire de mettre la puce à l'oreille à nos décideurs en termes de grands projets structurants de la capitale, il n'est guère utopique d'envisager la réalisation d'un tunnel ferroviaire pour faire la jonction entre le port d'Alger et la pointe de Tamentfoust, comme le cas du tunnel ferroviaire passant sous le Bosphore permettant la liaison entre la rive asiatique et celle européenne?




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