Désormais, les spectacles donnés par l'Orchestre symphonique national (OSN) seront payants. Fini donc la gratuité des concerts, la tarification des places au TNA est entrée en vigueur depuis la dernière prestation, celle d'hier.«Il faudra qu'il y ait séparation entre la rue et la salle de spectacles», dira Abdelkader Bouazzara, directeur de l'OSN, lors de la conférence de presse qui a précédé le concert. Une manière de valoriser une production artistique en faisant payer et c'est légitime, le spectateur, qu'il soit amateur de musique et chant, de théâtre ou un autre art. Depuis plus d'une quinzaine d'années, le TNA loue ses services presque pour rien, pour ne pas dire gratuitement, ce qui signifie, en résumé, que la structure est loin de tirer quelques subsides d'une prestation, donc n'est guère capitalisée.L'OSN, lui aussi, pour son statut juridique d'Epic, est appelé à rentabiliser son entité, bien qu'une subvention lui soit accordée par le ministère de tutelle. Cela étant, les invitations ont toujours remplacé les billets lorsqu'un produit culturel est présenté au public, notamment le théâtre et la musique (chaâbi, andalou ou un récital de musique savante accompagnée de chant lyrique). Que de fois n'avons-nous pas assisté à un jeu de coudes des convives à l'entrée d'une salle quand il s'agit d'une production offerte au TNA, à la salle Ibn Zeydoun ou à l'auditorium du Palais de la culture, mettant les organisateurs dans l'embarras et dans l'urgence de recourir à l'apport de chaises supplémentaires pour répondre au flux qui s'agite à l'entrée de la salle.Car, tout simplement, le spectacle est gratis. Et le convive invité sur carte (pour une personne) ne manque pas de ramener toute sa smala assister l'espace d'une soirée pour juste troquer le vide qu'il ressent chez lui. Grand bien lui fasse. Les uns viennent flanqués de leur ribambelle, non sans chahuter sur les présents aux côtés d'une autre catégorie de public qui papote plus qu'elle n'écoute. Serait-il injuste de faire payer la place pour un concert ? à un tarif presque symbolique de 200 DA ? à un mélomane averti, de surcroît un passionné d'un des genres musicaux cités plus haut comme cela se pratique sous d'autres cieux 'La décennie noire est bien derrière nous et il serait malvenu de brandir l'argument de la crainte de la «salle vide» pour espérer ameuter du beau monde. Les gens commencent à renouer avec les salles et le gratis n'est plus de mise. C'est à ce prix que les Epic culturels pourront développer et améliorer leurs prestations, pour peu que l'esprit «Taâ Allah» fasse partie d'une ère révolue.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 17/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Tchoubane
Source : www.elwatan.com