Algérie

Instantané



Instantané
A chaque fête du Mawlid Ennabaoui, les pouvoirs publics montent sur leurs grands chevaux et déclarent haut et fort leur sempiternel discours calqué sur les précédentes années : «La commercialisation des produits pyrotechniques est interdite». Combien de fois on nous a martelé ces décisions, prises en haut lieu, mais qui n'ont, paradoxalement, jamais trouvé un terrain d'application' Aussi, comment peuvent-ils prétendre à une quelconque lutte contre ce fléau si leur démarche ne s'inscrit pas dans une vision globale, juste et réelle ' Ils peuvent traquer les vendeurs à la sauvette dans les ruelles de la ville tant qu'ils le veulent, mais cela reviendrait à se battre contre des moulins à vent.La vraie lutte se situe au niveau des ports. Les gros bonnets qui monopolisent ce commerce fructueux arrivent malgré toutes les restrictions à faire sortir leurs marchandises du port avec une facilité déconcertante. Arriver à ce stade, on est en droit de se poser des questions sur ces importateurs; ce ne sont certainement pas les petites gens que nous sommes vous et moi, mais des gens haut placés et influents.La logique des choses voudrait que le trafic soit stoppé à la source, c'est-à-dire au niveau de ces importateurs. Cela ferait gagner à l'Etat du temps et de l'argent.En parlant de cette question, qui est la commercialisation illicite des produits pyrotechniques, une impression de «laisser faire» s'approprie le raisonnement de nos concitoyens. «Il n'est pas possible d'importer ce genre de produits sans qu'il n'y ait quelque part l'aval de franchise en haut lieu», diront d'aucuns. Il est certain que sans cette caution, aucun pétard ne tonnera dans les rues de la ville, encore moins provoquer des blessures ou des incendies.Le peu de marchandises saisies au niveau de la rue de la Lyre et à la rue de Chartre renseigne sur d'autres quantités plus importantes qui ont échappé aux mailles des filets. Il devient donc urgent de mener une réelle lutte contre ce commerce informel, d'autant plus qu'il est question en premier lieu de sauvegarder la santé du citoyen. Des centaines d'enfants se retrouvent la nuit du Mawlid aux urgences des hôpitaux. En plus du mal que cela procure pour les victimes, leur prise en charge coûte très cher à l'Etat.




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