L’adage «gouverner, c’est prévoir» ne sied pas aux gestionnaires de la ville de Sétif. En un mot, rien ne va du coté de la ville d’Aïn Fouara qui observe un temps mort, au grand désappointement d’une population consternée par la vertigineuse dégradation de son cadre de vie.
Pour illustrer une infime partie de l’ornière, il suffit de faire un tour du côté d’Aïn Mouss où la plantation «artificielle» de gigantesques palmiers vire au flop et met en danger les passants ainsi que les automobilistes.
Sans la moindre étude, les décideurs de la cité, qui ont voulu transformer cette partie de la ville en une oasis miniaturisée, ont non seulement fait fausse route, mais dépensé des sommes colossales pour rien.
Installés sans doute pour égayer cette partie du nouveau pôle urbain, les palmiers n’ont pas survécu, succombant lamentablement l’un après l’autre. Censés apporter une touche d’exotisme à l’espace, les «cocotiers» du rond-point de la cité précitée agonisent eux aussi. Faute d’arrosage et d’entretien, de nombreux palmiers ont rendu l’âme, au grand regret des riverains et des défenseurs de la nature.
Ne mesurant pas les dégâts occasionnés à l’environnement et au Trésor public, les gestionnaires restent placides. Ce n’est pas le cas des habitants qui fustigent ce laisser-aller.
«Le manque d’entretien et la négligence des services concernés de la commune ont achevé ces palmiers qui auraient pu embellir aussi bien le boulevard que le rond-point. A-t-on le droit de laisser mourir un palmier dont le prix unitaire oscille entre 70.000 et 80.000 dinars ? La réponse est dans la question», diront non sans colère nos interlocuteurs s’expliquant mal la manière de faire de la nouvelle équipe communale, laquelle équipe est inscrite aux abonnés absents. D’autant qu’elle n’a toujours pas investi un terrain lézardé de partout.
«Favorable ou non à la survie de ces palmiers, le climat n’est pas la cause principale de ce gâchis. La démission des jardiniers de la commune affectés ‘exclusivement’ à deux ou trois coins du centre-ville a donné le coup de grâce à ces arbres magnifiques. Doté pourtant d’un budget et de moyens, que fait l’établissement public industriel et commercial (EPIC) des espaces verts de la commune ? Apparemment rien», tonnent nos interlocuteurs interpellant les gestionnaires de l’agglomération à procéder à l’enlèvement des palmiers agonisants, sauver le reste et inscrire les autres points noirs dans l’agenda des visites officielles, rien que pour arrêter le gâchis.
Photo: Des palmiers en piteux état
Kamel Beniaiche
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Posté Le : 10/10/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : elwatan.com du mercredi 10 octobre 2018