INSTALLE JEUDI PASSE PAR LA PRESIDENTE DU CONSEIL D'ETAT Le tribunal administratif de Chlef en service dès aujourd'hui

Accompagnée de Mahmoud Djamaâ et Hadjiri Derfouf, respectivement wali de Chlef et d'Aïn Defla, Mohamed Hamouche, président de la cour de Chlef, Benali El-Bay, procureur général, ainsi que des autorités civiles et militaires des deux wilayas, Mme Fella Henni, présidente du Conseil de l'Etat, a procédé, jeudi dernier, à l'inauguration du tribunal administratif de Chlef.
Nommé au poste de commissaire d'Etat, Mohammed Bennaceur est, désormais, à la tête de cette structure judiciaire relevant du Conseil de l'Etat. Pour ce qui est du staff, il y a Hocine Messaoudi, président de la chambre administrative, Mme Atika Fergani, présidente de section, et également de Mme Yamina Ikhloufi, greffière divisionnaire. Ces cadres prendront leurs fonctions aujourd'hui au niveau de ladite structure. Le tribunal administratif connaîtra, en premier ressort et à charge d'appel, toutes les affaires où sont parties l'Etat, la wilaya, la commune ou un établissement public à caractère administratif. Il concerne aussi bien les affaires en cours de traitement que celles traitées auparavant au niveau des chambres administratives dépendant de la cour de Chlef. En outre, cette instance judiciaire se charge de statuer sur le recours en annulation de décisions administratives, d'interprétation et le recours en examen de la légalité des décisions émanant des établissements et des administrations publics. A noter que ce tribunal, est le 16e du genre depuis le début de l'année en cours en attendant la livraison d'autres tribunaux similaires dont l'inauguration est prévue avant le 31 décembre 2011. Situé en plein cœur de la ville de Chlef, au boulevard des Martyrs, l'ancien siège de la daïra a été réaménagé pour cette vocation judiciaire. En effet, les travaux n'ont duré que trois mois, à compter du mois de juillet dernier. A cet effet, une enveloppe financière estimée à environ 24 millions de dinars a été allouée. Il y a lieu de rappeler que ce tribunal est un nouvel acquis pour le secteur de la justice, l'objectif fixé est la séparation totale de la justice administrative de la justice ordinaire et la concrétisation de la dualité consacrée par la Constitution. L'espace interne de l'édifice renferme une grande salle d'audience, 12 bureaux pour les magistrats et les greffiers, une salle pour l'archivage des documents et aussi une salle pour les avocats.
Zakarya Mahfoud
Boukaâ El-H'dadou sans eau et sans salle de soins
Située à 28 km au sud-est du chef lieu de la wilaya de Chlef, Boukaâ El-H'dadou, rattachée à la daïra d'El-Karimia, semble ne pas en finir avec les nombreux problèmes dont souffre sa population. Des promesses des responsables et des élus qui ne sont pas tenues, et une situation pénible qui perdure.
La pénurie d'eau potable est en tête de liste des soucis qui ne cessent de causer des désagréments à ces pauvres citoyens. Cette denrée vitale n'est assurée qu'au moyen de bêtes et de brouettes. De plus, les habitants de ladite localité sont contraints de parcourir jusqu'à 2 km voire plus pour s'approvisionner en eau. N'étaient-ce les puits privés, ces citoyens seraient morts de soif. En dépit des multiples pétitions et réclamations qu'ont reçues les administrateurs locaux, aucune conduite n'a été réalisée dans la localité, alors que le barrage d'El-Karimia se trouve à proximité de ce bourg. Ce n'est pas tout, si l'on évoque la couverture sanitaire qui fait, elle aussi, défaut dans cette colline oubliée. En effet, la seule salle de soins qui a été réalisée pour servir les citoyens a été transformée en logement alors qu'aucune réaction de la part des responsables locaux n'a été observée. Cette structure sanitaire a été détournée de sa vocation initiale, ce qui met la vie des malades en péril, notamment face au silence de la Direction de la santé et de la population. Les malades de la région se retrouvent dans l'obligation de rejoindre les centres sanitaires des localités voisines. Ce n'est pas toujours évident, si l'on évoque la distance et l'état des routes. La Peugeot 404 bâchée demeure le véhicule le plus aménagé et le plus équipé que les habitants démunis utilisent comme ambulances. Une liste de problèmes et de souffrances qui s'avère longue alors que des programmes importants et prometteurs, la localité n'a point bénéficié. Face à cette situation pénible, les habitants interpellent le wali ainsi que les élus afin de mettre fin à leur souffrance qui ne cesse de perdurer.