Le nouveau maire en appelle à la société civile et aux universitaires pour s’impliquer dans la gestion de la ville qu’il veut sans étiquette politique.
Le mandat de l’APC de Constantine, issue du scrutin du 23 novembre dernier, se veut sans étiquette politique et empreint de gestion collégiale. C’est l’annonce faite par Nedjib Arab, maire FLN, lors d’une conférence de presse tenue jeudi au siège de la mairie. Le parti de Djamel Ould Abbès y est majoritaire avec 28 sièges sur 43, ce qui lui confère toute la latitude à gouverner en maître incontesté.
«Seul l’intérêt du citoyen prime», a martelé Dr Arab, en présence de deux autres élus, RND et El Islah, garants à ses yeux de cette nouvelle vision qui abolit la couleur politique.
Il est palpable que l’actuelle Assemblée veut se démarquer de la gouvernance de celle qui l’a précédée et qui a échoué lamentablement à offrir un cadre de vie agréable aux Constantinois, en dépit des largesses financières de l’événement «Constantine capitale de la culture arabe».
Comment faire oublier un mandat désastreux, caractérisé par une gestion hasardeuse et émaillée de scandales et de gabegie?
En réponse à notre question, le P/APC, visiblement peu enclin à s’exprimer là-dessus, nous renvoie aux résultats des élections locales, qui ont fait de son bord politique le grand vainqueur.
Preuve, semble-t-il dire, que la population n’a pas tenu rigueur au FLN!
Un argument loin d’être infaillible, à la lumière des contestations qui ont jalonné ledit processus électoral local. Mais il met en avant la volonté d’actionner une gestion à bon escient, afin de remédier aux carences dont souffre la ville. Pour ce faire, il en appelle à l’implication de la société civile, des universitaires et du mouvement associatif… bref, de toutes les compétences disponibles et volontaires. Et pour mieux illustrer cette future synergie, il annoncera la création prochaine d’un comité consultatif, ainsi que de comités de pilotage pour diagnostiquer les maux de la cité et en apporter des solutions.
De la démocratie participative qui se met en place par anticipation, car les municipalités seront amenées progressivement à adopter cette politique de gestion que la tutelle encourage, notamment à travers le programme CapDel. Le docteur Arab reconnaît l’absence de programme pendant la campagne électorale des communales: «Nos sorties sur le terrain nous ont renseignés sur les manquements au niveau des quartiers de la ville. Les priorités sont répertoriées et des mesures adéquates suivront.»
Une mission titanesque, tant beaucoup de secteurs ont accumulé un retard considérable, difficilement rattrapable, pour les plus sceptiques. En haut de la liste des priorités du nouveau staff de l’Hôtel de Ville sont inscrits, la mise à niveau des quartiers, l’éducation, l’hygiène, le transport, etc. Des sorties sont déjà programmées, l’occasion pour les élus de se mesurer à l’épreuve du terrain. Les dissonances exprimées le jour de la répartition des commissions, dimanche dernier, semblent être loin derrière. Du moins, lors de cette conférence de presse, l’heure était à l’homogénéité.
Photo: Le siège de l'APC de Constantine
Naïma Djekhar
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Posté Le : 01/01/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Naïma Djekhar
Source : elwatan.com du samedi 30 décembre 2017