Instabilité chronique

S'il y a bien une preuve qui reflète la piètre image de notre football, c'est indiscutablement le nombre d'entraîneurs de la division Une passés à la trappe depuis le début de saison.
Ils sont six à être démis de leur fonction alors que le championnat n'est qu'à ses débuts. Le nombre est si édifiant qu'il mérite qu'on s'y attarde pour bien décortiquer la situation. L'instabilité chronique des entraîneurs dans nos clubs est incontestablement l'un des facteurs de la régression du niveau de notre football. Pour bien étayer cette allégation, il n'y a pas mieux de faire une petite comparaison entre le MCO et l'USMH. En un laps de temps record, le premier club d'Oran a consommé déjà deux entraîneurs et est sur le point d'en nommer un autre. En moins de quatre matchs, les deux entraîneurs en question ont fait les frais de l'anarchie qui règne au sein de cette équipe. Ce n'est même pas donc de parler des résultats puisque rien ne va plus dans la maison mouloudéenne. Bientôt, Charef, l'entraîneur d'El-Harrach, bouclera sa quatrième année à la tête de cette équipe qui, sans moyens conséquents, joue les premiers rôles. Avec des joueurs inconnus presque tous issus des divisions inférieures, l'USMH fait trembler les grands du championnat. L'instabilité mine les fondements du MCO alors que la stabilité a donné beaucoup de notoriété à l'USMH. Deux exemples qui ne souffrent d'aucune contestation. Et il y en a bien d'autres, à l'image de la JSK qui est en train de payer les frais de l'instabilité chronique dans le staff technique. Bien d'autres entraîneurs connaîtront le même sort que leurs six confrères donnant un réel aperçu sur le peu d'importance que les responsables des clubs accordent à la stabilité. Comble de l'ironie, les entraîneurs n'ont rien à perdre dans cette histoire. Ce sont surtout les clubs qui payent les pots cassés que ce soit sur le plan financier et que sur celui des résultats techniques.