Instabilité chronique

La stabilité, gage de toutes les réussites en football, n'est plus qu'un vain mot dans nos clubs. Ils changent même l'équipe qui gagne comme c'est le cas de l'USMA où pas moins de neuf joueurs, champions d'Algérie ont été libérés.Un chiffre ahurissant qui donne vraiment à réfléchir et soulève, en même temps moult interrogations, notamment celle ayant trait à cette légèreté à libérer les joueurs en fin de chaque saison. Son dauphin la JS Saoura n'est pas mieux loti en la matière autant que le MCA, la JSK et l'ES Sétif, des équipes jouant souvent les premiers rôles et dont l'instabilité est tout aussi chronique. Cette dernière se répercute inévitablement sur le niveau des équipes et, partant, sur les résultats. Sétif en connaît quelque chose après sa consécration en champions league africaine et le départ massif de presque toute l'ossature de l'équipe. Le rajeunissement tous azimuts lui a grandement porté préjudice. Sincèrement, on ne comprend pas cette tendance de nos équipes à se séparer de leurs joueurs sans en mesurer les conséquences. Et puis, les joueurs ne sont pas non plus exempts de reproches puisqu'ils mettent leurs intérêts au-dessus de leur carrière. Leurs esprits mercantiles et leur cupidité font qu'ils changent de club comme ils changent de chemise. Leur instabilité permanente les empêche de gagner en maturité et d'élever leur niveau technique. L'absence du joueur local en équipe nationale en est une preuve suffisante et qui, de surcroît confirme les méfaits de cette instabilité. Dans les pays où le football est vraiment football, on ne badine pas avec la stabilité car au bout, il y a toujours la récompense, les titres et les consécrations. En Algérie, et là est le comble, on change d'équipe chaque année et on fait en sorte que cela dure même au préjudice de la discipline qui souffre terriblement de cette instabilité. Saha Aïdkoum.