Algérie

"Inspirons-nous de Abdelhamid Ben Badis"


«Nous sommes en droit de nous enorgueillir des réalisations de l'Algérie»Le chef de l'Etat prend très au sérieux les influences néfastes de courants religieux étrangers à la société algérienne et va jusqu'à les qualifier «d'effrayantes thèses religieuses».
«Cheikh Ben Badis qui était fier de sa religion, de son amazighité d'origine et de son arabité ancestrale, a puisé les hautes valeurs nationales de la civilisation dont les différentes contrées de notre vaste pays ont été le berceau et de toutes ces sources de gloire et de fierté, il s'en est inspiré une méthode de travail, un plan de réforme et une ligne de conduite». C'est avec ces propos que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a tenu à célébrer la Journée du Savoir dont la célébration coïncide avec la journée d'hier. Dans un message, lu en son nom, hier, par le ministre de la Culture, le chef de l'Etat a affirmé que «nous sommes en droit de nous enorgueillir des réalisations de l'Algérie pour la consécration du message fondamental pour lequel a milité l'érudit Cheikh Abdelhamid Ben Badis, le message de l'identité, de l'authenticité et de la modération. Un message qui a contribué au déclenchement de la glorieuse révolution de Novembre. Un message qui a présidé à la construction et l'édification culturelle, civilisationnelle et spirituelle de l'Algérie. Un message qui, aujourd'hui et demain, doit rester au coeur de notre mobilisation pour l'édification et la préservation de l'Algérie, forte et digne». La mise en avant du parcours et de la pensée du Cheikh Ben Badis par le premier magistrat du pays a été un moyen pour évoquer l'importance de l'unité du peuple algérien, confronté à des idées étrangères. «L'unité du peuple algérien sunnite est confrontée, aujourd'hui, à des idées, qui nous sont complètement étrangères.» Abdelaziz Bouteflika prend ainsi très au sérieux les influences néfastes de courants religieux étrangers à la société algérienne et va jusqu'à les qualifier «d'effrayantes thèses religieuses». Pour le président, ces thèses guerrières «ont été, dans un passé très proche, source de fitna et pourraient encore l'être si elles ne sont pas appréhendées avec clairvoyance». Le propos est on ne peut plus clair et confirme l'engagement du ministre des Affaires religieuses, quant aux sectes islamistes. Par ailleurs, le président de la République a fait remarquer que «notre pays demeure exposé à la déferlante civilisation occidentale sur le monde d'aujourd'hui. Une civilisation qui nous met devant un double défi, à savoir réussir l'acquisition du savoir et les moyens de développement économique et technique par nos générations montantes et maintenir l'attachement de notre société, tout entière, à ses références spirituelles et civilisationnelles authentiques». L'on aura compris que «l'avènement de la mondialisation et des moyens de communication modernes ainsi que certains évènements ayant secoué le monde musulman et nouvelles idées, ô combien étrangères au peuple algérien, ont graduellement ébranlé notre cohésion idéologique et intellectuelle au point d'affecter la stabilité de l'Algérie et de la faire basculer dans l'enfer du terrorisme et des affres de la tragédie nationale». Sur un autre registre en rapport direct avec une dimension essentielle de l'identité nationale et faisant appel à la même clairvoyance, le président a rappelé l'apport d'«une dynamique qui a permis au peuple algérien de s'approprier, dans la sérénité, son amazighité qui, quand bien même défendue par Cheikh Abdelhamid Ben Badis, a fait l'objet de dissensions, de la part de certains et de manoeuvres politiciennes, de la part d'autres». L'Algérie a réussi à se réapproprier son identité dans sa triple dimension dans «la sérénité et la stabilité» a tenu à faire remarquer le président non sans conclure qu'il s'agit là du «legs civilisationnel et culturel du Cheikh Abdelhamid Ben Badis», retrouvé grâce «au programme de reconstruction nationale, que j'ai veillé à lancer avec le soutien de notre vaillant peuple».
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