A l'université du Liberia, cette année, il y a eu beaucoup d'appelés et aucun élu. Le taux de réussite à l'examen d'entrée est tout simplement ahurissant. Un très exceptionnel 0%. Sur 25 000 lycéens désireux d'accéder à la première année, aucun n'a décroché le sésame. L'information insolite a fait le tour de la planète. Le résultat de l'examen, un échec collectif, rendu public le 21 août, a choqué la population estudiantine et mis en émois tout le pays.Face à ce désastre, la ministre libérienne de l'Education, Etmonia David-Tarpeh, a réagi dans des termes crus. «Je sais que l'école présente beaucoup de faiblesses, mais qu'un groupe de personnes se présente à un examen et qu'aucun ne réussisse, ça s'apparente à un massacre de masse.» Un «massacre» que l'un des porte-parole de l'université du Liberia attribue au manque d'enthousiasme des étudiants vis-à-vis de l'apprentissage et leur faible niveau en langue anglaise. «En anglais, les candidats maîtrisaient à peine les mécanismes du langage», déplore Momodu Getaweh. Ce dernier assure qu'il n'y aura pas de session de rattrapage et l'examen ne sera pas refait.
Cette année, l'université avait décidé de corser les critères d'admissions. En effet, les seuils fixés à 30% pour les mathématiques et à 49% pour l'anglais de l'année précédente sont passés respectivement à 50 et à 70%. Mal lui en a pris, car cette révision des conditions a fait chuter le nombre d'admis de 7500 candidats en 2012 à zéro en 2013. Une pure calamité qui a poussé les responsables de l'université à interpeller le gouvernement qui «doit faire quelque chose», pour redresser le niveau des étudiants.
Face à cette situation insolite et après avoir refusé de «céder à l'émotion», la direction de l'université a dû assouplir les «règles» en abaissant les c'fficients à 40% de réussite en maths et à 50% en anglais. Cette «remise» a permis l'admission de 1626 candidats, histoire de sauver l'année. Ces étudiants devront toutefois suivre des cours de remise à niveau.
La présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, prix Nobel de la paix en 2011 pour sa lutte non-violente pour la sécurité des femmes et leurs droits, avait récemment reconnu que le système éducatif de son pays était «en désordre», et que de nombreux efforts étaient encore nécessaires pour l'améliorer.
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Posté Le : 02/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Watan
Source : www.elwatan.com