Insertion des nouveaux diplômés

De par le monde, l'articulation Université-entreprise est incontestablement la potion magique pour réussir une insertion active et générer des possibilités d'expansion et de création de richesses et d'emplois. En Algérie, certaines universités tentent un tant soit peu de faire sortir ces lieux du savoir de cette traditionnelle position en tissant notamment des liens directs avec le monde de l'entreprise.Salah Benreguia - Alger (Le Soir)L'Université n'est plus ce haut lieu de la connaissance qui se tenait à distance du monde professionnel. En revanche, en plus de sa mission classique qui consiste à dispenser des cours aux étudiants, elle joue un rôle important dans la vie économique d'un pays.L'Algérie, qui ne peut d'ailleurs être à l'écart des changements et des mutations enregistrés sur la scène mondiale, connaît, il est vrai d'une manière précoce, une certaine activité universitaire dans ce sens. Et c'est dans cet esprit là que l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène (USTHB) a organisé, jeudi dernier, une rencontre avec des entreprises.Ce rendez-vous a vu la participation de plusieurs entreprises publiques et privées activant dans divers secteurs. On peut citer les plus en vue à savoir Sonatrach, Sonelgaz, Algérie Télécom, Air Algérie”?. L'autre objectif assigné à cette rencontre est également de tracer des programmes de coopération qui visent l'adaptation des diplômes de cette université avec les besoins du secteur économique. Car il est de notoriété publique, que la construction d'une société développée revient à former des cadres capables dans les entreprises qui les emploient, ou qu'ils ont créées, de prendre des risques d'innover, d'inventer”?. Dans son allocution d'ouverture, le recteur de l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène a plaidé pour plus de coopération entre son institution et celles du monde professionnel et ce, via la signature des conventions cadres entre l'USTHB et les entreprises désirantes.Le but, selon Professeur Benzaghou, est de «pouvoir développer des programmes et des spécialités spécifiques à leurs besoins à long terme». Ce dernier a ajouté que «des dizaines de spécialités Master ont été introduites ces dernières années suite à des conventions avec certaines entreprises».Il s'agit notamment des spécialités réservoir engineering des hydrocarbures» développées pour Sonatrach, la spécialité «énergie renouvelable» pour Sonelgaz, les «mathématiques financières» avec les banques et assurances, et «criminalistique» pour la gendarmerie et la police scientifique.