Algérie

Insécurité et trafic de drogue à Léveilley



Insécurité et trafic de drogue à Léveilley
La présence des policiers ne semble pas être dissuasive dans ce quartier. Dans toute la commune, il n'existe qu'un seul commissariat, celui de Vauban (Fernane Hanafi).Les résidants des quartiers d'El Magharia (ex-Léveilley) sont impuissants face à la montée de la petite délinquance. «Les agressions à l'arme blanche ne se comptent plus. Les jeunes se bagarrent pour un rien, pour une place de stationnement, un regard, ou pour défendre une voisine qui n'a pas apprécié un mot d'un jeune rencontré dans la rue. Toute se règle ici par la violence. Notre quartier est devenu la Colombie, et je mesure bien mes mots», s'indigne un quadragénaire habitant le quartier Assila, dont l'immeuble, pur style plan de Constantine (lancé par de Gaulle après son retour aux affaires), détonne dans cette commune.La violence endémique se conjugue avec le trafic de drogue. «Tout s'achète par ici. Du H, des psychotropes et de la came. Ce trafic est normalisé, même et surtout lors des soirées ramadhanesques, normalement réservées aux tarawihs», souligne cet habitant du vieux quartier d'El Magharia, qui affirme craindre sortir la nuit et même à certaines heures de la journée.La présence des policiers ne semble pas être dissuasive dans ce quartier. Dans toute la commune, il n'existe qu'un seul commissariat, celui de Vauban (Fernane Hanafi).«Les policiers ont beau vouloir bien faire leur travail, ils sont impuissants face à l'ampleur de la tâche. Comment quelques éléments dans leur Veto peuvent-ils maîtriser tous les quartiers, où les gens hésitent à s'impliquer. Les policiers attendent qu'on leur dénonce un acte pour réagir, mais qui le fera '», souligne un résidant du quartier Boudjemaâ Moghni. La population a de tout temps réclamé le renforcement des effectifs de la police.La wilaya déléguée d'Hussein Dey a même annoncé l'ouverture d'une sûreté urbaine de proximité à l'intérieur la cité Côte rouge, où plusieurs actes de violence y ont été recensés, avec mort d'homme. A ce jour, les locaux qui devaient être occupés par des policiers sont squattés. La sécurité n'est jamais assurée, les quelques rondes de policiers et le barrage de Oued Ouchayah ne «servent à rien». Quelles sont les raisons de cette hausse significative de la criminalité dans des quartiers où la population se sent offerte «pieds et poings liés» aux voyous ' En plus de l'absence d'une politique de lutte efficace, les résidants incriminent le retour de l'informel et le «trafic» prospère des bidonvilles. «Les jeunes versent dans l'informel sans être inquiétés. Les revendeurs ont squatté tous les quartiers de la rue Boudjemaâ Moghni, Assila, etc. Ce phénomène a favorisé la délinquance et le trafic de drogue. Et ce n'est pas le marché communal, actuellement en travaux qui règlera ce problème. Les quelque 100 étals ne résorberont pas l'informel», estime un élu de l'APC, qui a requis l'anonymat. Les bidonvilles qui pullulent sont aussi l'une des raisons de l'insécurité.La dernière opération de relogement menée par les services de la wilaya a touché une trentaine de familles seulement : le site de baraques du Caroubier où devra être réalisé le nouveau siège du ministère des Affaires religieuses a été rasé. «Il existe quelque 1300 baraques dans la commune. Le recensement officiel n'en a fait ressortir que 600. Il faut faire une vraie enquête pour connaître d'où viennent les occupants et les conséquences du laxisme des pouvoirs publics. Tous se sucrent impunément. Mais le pouvoir, au final, est le seul à en tirer profit à chaque élection», estime l'élu.




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