Algérie

Insécurité et logements réoccupés



Insécurité et logements réoccupés
Les 12 blocs des bâtiments désaffectés de la cité Boudraâ Salah, dans la ville de Constantine, dont les 700 familles ont été relogées en juillet 2013 à la nouvelle ville de Massinissa dans la commune d'El Khroub se sont transformés en dépotoirs en plus d'un lieu de débauche pour tous les dés?uvrés des quartiers environnants, déplorent les habitants de cette cité populaire située à la périphérie de la ville.La terrible expérience vécue par une jeune femme au début de l'année en cours, séquestrée et violée pendant vingt-quatre heures par trois voyous dans l'un des appartements de cette cité est la meilleure illustration de la gravité des actes contraires à la morale qui se déroulent désormais sur les lieux.Lors de notre déplacement, hier sur place, nous avons pu constater de visu l'état dans lequel se trouvent toujours ces immeubles, malgré une timide opération de nettoyage des lieux, initiée par la mairie au mois d'avril passé.Les escaliers et les appartements vides sont jonchés de détritus, de bouteilles et de cannettes de bière, témoins des soirées bien arrosées, qui doivent s'y tenir chaque soir. Une situation qui n'a pas manqué de provoquer la colère des habitants des cités mitoyennes aux immeubles désaffectés, lesquels se disent très inquiets de la mauvaise tournure qu'a pris leur quartier. «Nous vivons depuis 2013 dans la crainte que des agressions similaires à celles qui ont eu lieu à la Nouvelle ville Ali Mendjeli soient commises contre nos enfants.Malgré notre vigilance, nous ne pouvons surveiller constamment les immeubles désaffectés, qui sont squattés régulièrement par des bandes de voyous, venus des quartiers limitrophes au nôtre. Nous avons déposés des plaintes auprès du commissariat du 9ème arrondissement et envoyé également des correspondances au chef de daïra et au P/APC pour qu'ils prennent des dispositions soit en démolissant ces immeubles ou bien en désignant des gardiens pour sécuriser les lieux, mais nos demandes sont restées sans suite», nous diront les habitants. Rappelons pour notre part que les 12 blocs de bâtiments de Boudraâ Salah vidés de leurs occupants devaient être réhabilités puis affectés à la direction de la sûreté urbaine.C'est ce qui a été annoncé en tout cas par les autorités lors du transfert des habitants à El Khroub en 2013, mais depuis il semblerait que le projet ait été abandonné. «Si ce projet a été abandonné, ces bâtisses auraient dû être détruites», estiment les habitants du quartier. Nous avons pu constater d'autre part lors de notre visite sur les lieux qu'une dizaine de logements au moins ont été réoccupés par des familles et ce en dépit du fait que les précédents occupants de ces logements ont été relogés.Il aura suffi donc que les autorités de la ville n'aient pas pris des mesures pour éradiquer entièrement le site, pour que soit amorcé un nouveau processus d'occupation des lieux à l'instar de ce qui s'est produit au niveau des bidonvilles de Djaballah et de la cité Meskine dans le quartier des frères Abass appelé communément Oued El Had et dont les habitants réclament à présent d'être relogés.A ce rythme, les autorités de la ville ne pourront jamais venir à bout du problème du logement à Constantine et les opérations de relogement engagées depuis plus d'une décennie seraient condamnées à se poursuivre éternellement.




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