Insécurité alimentaire : gare aux brochettes insalubres ! Oran : les autres articles

Un phénomène est devenu récurrent ces dernières années à chaque mois sacré.La prolifération, à chaque coin de rue, des vendeurs de brochettes. On y trouve de la viande hachée, des merguez, des brochettes de viande, de foie, d'escalope et même de c'ur de veau. La viande est exposée sur des étals de fortune couverts de papier d'emballage, en général fleuris, directement à l'air libre et aux vapeurs d'essence et de gasoil dégagées par les moteurs des véhicules. Ces gargotes en plein air, très prisées par toutes les tranches d'âge, sont le plus souvent visibles à peine une heure après la rupture du jeûne. Chacun y va de sa méthode pour attirer ses clients.
Certains font cuire sur les braises de morceaux de crépine ovine, qui dégage une odeur que personne ne peut y résister. D'autres font appel à des jeux de lumière et des projecteurs pour illuminer leurs étals, d'autres les garnissent avec des poivrons, des fromages, des frittes et autres herbes aromatiques. Mais la question que beaucoup de citoyens se posent concerne la provenance et les conditions de stockage et de vente de ces produits carnés, rapidement périssables. Surtout que pendant toute la nuit, la viande et autres produits ne sont pas entreposés dans les conditions idoines d'hygiène.
Absence de frigos pour maintenir la chaîne du froid, de la viande hachée préparée des heures avant d'être consommée, prolifération des insectes, des chats et chiens errants à proximité des étals et du pain servant à la confection des sandwichs. Plusieurs enquêtes avaient démontré que ces commerces occasionnels étaient l'un des débouchés privilégiés pour écouler cette viande douteuse en viande hachée et merguez, à cause des épices utilisées pour masquer la couleur et l'odeur. La vigilance ou surtout l'abstinence en évitant de consommer ces viandes cuites à la braise, n'importe où, serait souhaitable et salutaire.