Algérie

Insécurité à ANNABA La ville mise en coupe réglée par les voyous



Insécurité à ANNABA                                    La ville mise en coupe réglée par les voyous
Le dispositif de lutte contre la délinquance mis en place par la Sûreté de la wilaya de Annaba durant les derniers mois a montré ses limites. Les habitants de la ville, particulièrement ceux qui résident dans les quartiers périphériques, le constatent à leurs dépens et se plaignent du regain de violence dont ils sont victimes quotidiennement.
Violence qui n'épargne même pas l'université et les lycées, dénonce-t-on. Ainsi, vols à l'arraché, braquages suivis d'agressions à l'arme blanche et comportements irrespectueux envers les personnes âgées et les femmes, notamment, sont devenus monnaie courante à Annaba.
Des gens de passage sont régulièrement agressés en plein centre-ville, et il en est même qui ont été blessés à l'arme blanche sous les arcades du cours de la Révolution pour avoir osé résister à une bande de voyous. Une mère de famille a été délestée de ses bijoux en pleine rue, devant de nombreux témoins impassibles, la semaine dernière.
Les auteurs de ces lâches agressions ont chaque fois pu prendre la fuite pour s'engouffrer dans les dédales de la vieille ville toute proche et les citoyens ont plus que jamais peur. Certains d'entre eux ont entrepris de faire le tour des rédactions locales pour alerter l'opinion publique sur cette situation tout en rapportant leurs propres déboires. 'La rue s'est transformée en véritable jungle', dénonce un père de famille. 'Ma fille qui est étudiante à Sidi Amar n'arrive plus à se rendre à la fac sans se faire apostropher chaque jour par un jeune dés'uvré. Ce dernier l'a menacée en public des pires représailles si elle continue à ignorer ses avances' J'ai déjà déposé plainte, mais ce voyou continue à harceler ma fille. On veut me forcer à me faire justice ou quoi '', déclare ce citoyen en réprimant un geste de colère. Un autre habitant indigné, dont le fils âgé de 17 ans a été blessé au visage par un de ses camarades dans la cour du lycée, contient difficilement sa colère. 'L'agresseur de mon fils portait un couteau à cran d'arrêt et il en a fait usage. Les responsables des établissements scolaires n'assurent même plus la sécurité de leurs élèves. Où va-t-on si tous les gamins peuvent entrer dans un lycée avec des armes blanches '!', s'emporte cet autre citoyen, et d'ajouter : 'Les cas d'agressions sont bien plus nombreux qu'on ne le croit à Annaba, mais beaucoup de gens se résignent au silence pour éviter les contraintes administratives qu'on leur impose dans les commissariats de police, d'une part, et surtout parce que les voyous qui sévissent dans la plupart des cas sont des récidivistes fraîchement libérés de prison.'
A. ALLIA


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