Une nouvelle procédure d'inscription devenue un calvaire pour les parents
d'élèves et les candidats au baccalauréat. Les cybercafés et les bureaux de
poste vivent ces jours-ci une ambiance particulière avec l'afflux des clients
qui viennent pour s'inscrire via Internet ou payer les frais d'examen.
La colère est à son summum chez
les candidats au bac qui ont eu la grande surprise de constater la saturation
du site Internet de l'Office national des examens et concours (ONEC)
insbac.onec.dz ainsi que chez les parents d'élèves des classes d'examen
contraints de faire la chasse au trésor cherchant le bon bureau de poste qui
soit habilité à recevoir les mandats relatifs aux frais d'examen. Un casse-tête
chinois devenu national et sujet à polémique dans toutes les wilayas du pays.
Inquiétude et panique sont
affichées sur les visages des concernés se sentant perdus dans cette nouvelle
procédure censée apporter un nouveau mode de fonctionnement facile et rapide.
Mais le mécontentement est général du fait que les moyens matériels et humains
n'ont pas suivi cette nouvelle politique mise en place. Conséquence, ce nouveau
système a vite montré ses limites. Une virée au niveau des postes et cybercafés
confirme ce constat. Ce calvaire est vécu par les candidats au bac, scolarisés
ou libres qui n'ont pu s'inscrire en raison de la saturation du site. Pour les
plus chanceux, il fallait attendre jusqu'à minuit au cybercafé pour pouvoir
accomplir cette procédure. Une saturation qui dure voilà plus d'une semaine et
qui commence à semer le doute sur la crédibilité de l'office. Le candidat doit
remplir une fiche de renseignement électronique et fournir un extrait de
naissance N°12 ou 13. Il doit également payer des droits d'examen qui varient
entre 1.500 et 5.000 DA en tenant en compte la situation du candidat, libre,
scolarisé ou ayant déjà obtenu son bac. Le payement des frais d'inscription
doit se faire au niveau des agences de la poste et à ce niveau aussi la
situation est bloquée pour les futurs bacheliers.
En effet, c'est un véritable
parcours du combattant que doivent parcourir les parents d'élèves des classes
d'examen pour verser les mandats relatifs aux frais des examens. Très mal
informés, les parents sont contraints de passer des heures à chercher la
«bonne» poste et, une fois sur place, à prendre leur mal en patience face aux
interminables chaînes humaines. Ainsi, les trois ou quatre postes à Oran
retenues pour l'opération de versement étaient hier débordées, et malgré toute
la bonne volonté des préposés aux guichet, de nombreux parents d'élèves
rencontrés sur les lieux ont tenu à dénoncer une telle démarche. «J'ai été
d'abord à la poste d'Es-Sénia, puis je me suis déplacé vers la grande poste, et
après presque une demi-heure à faire la chaîne on m'a dirigé vers la poste de
Miramar et là j'attends depuis presque une heure», assure un habitant
d'Es-Sénia. D'autres parents affirment qu'ils ont enduré le même calvaire. «La
situation ne diffère guère dans les autres bureaux de poste», indique une dame.
Cette dernière signale que l'on pouvait aisément éviter ce calvaire aux parents
d'élèves, en leur permettant de payer ces frais au niveau des établissements
scolaires. «Normalement, le paiement doit se faire au niveau des intendances et
c'est aux intendants de prendre attache avec les bureaux de poste pour le
versement des mandats», souligne une enseignante. Cette dernière a tenu,
d'autre part, à signaler que les parents doivent payer une taxe supplémentaire
au montant fixé sur le mandat. «Pour mon enfant en classe d'examen de 6ème
année, j'ai dû verser les 100 dinars exigés en plus de 20 DA de taxe», affirme
notre interlocutrice, qui précise que les parents d'élèves en classe de
terminale ou de 9ème année sont aussi contraints de payer ce «supplément».
Durant les discussions interminables
pour tuer le temps, au milieu des longues chaînes, plusieurs parents ont
soulevé le problème des inscriptions par Internet et les problèmes rencontrés
par certains parents notamment au niveau des petites localités. «Comment
inscrire ma fille sur Internet, alors que le réseau est saturé et qu'on est
contraint d'attendre jusqu'à minuit pour accéder au site. Pour une fille, c'est
un véritable problème», indique une parente d'élève.
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Posté Le : 25/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokhtaria Bensaâd Et Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com