Les habitants du pôle urbain Ahmed Zabana, qui abrite des dizaines de milliers de logements du programme AADL 2 ainsi que de la formule LPA, viennent de lancer une pétition pour exiger des autorités locales la séparation de la « ville intelligente » de Zabana de la commune de Misserghine. Ils réclament l'érection du pôle Zabana, qui compte pas moins de 50.000 logements, en commune distincte et dont la gestion sera accordée à la daïra d'Oran ou à celle d'Es-Sénia au lieu de la lointaine daïra de Boutlélis.Les initiateurs de cette pétition justifient cette initiative par le constat de l'impuissance de la petite commune de Misserghine, qui ne dispose ni des budgets nécessaires ni des moyens matériels et humains, à régir une agglomération contenant pas moins de 200.000 habitants. La campagne de collecte de signatures, qui est menée actuellement dans tous les sites de la «ville intelligente», est supervisée par les comités de quartiers et l'association Ahmed Zabana. Ce pôle «urbain», un conglomérat de béton fraichement sorti de terre à la sortie ouest de la ville d'Oran, cumule à lui seul toutes les incommodités de l'urbanisation anarchique : cadre de vie désagréable dans des cités sans noms, déficit en équipements d'utilité publique, en aires de jeux et de loisirs, en espaces verts, en infrastructures sportives et culturelles, inconfort du transport en commun et surtout une insécurité croissante qui fait craindre le pire.
Il faut dire que le pôle «urbain» Ahmed Zabana est une ville-dortoir où il ne fait pas bon vivre. Outre la dégradation du cadre de vie, les habitants de cette île de béton sont désemparés face à l'insécurité qui s'installe. Ils sont abandonnés dans des cités coupe-gorge sans protection sécuritaire. Une situation qui encourage les agresseurs de tous bords à investir les lieux. Les voleurs sont de plus en plus audacieux et ils ne se cachent plus pour accomplir leurs méfaits. Ils opèrent de jour comme de nuit en s'attaquant aux habitants et à leurs véhicules, aux appartements vides ou occupés, aux parties communes des immeubles, aux équipements publics (postes transformateurs, canalisations en cuivre, compteurs d'eau...). Les cambriolages des appartements et autres vols sont signalés quotidiennement dans ce pôle «urbain», plongeant ainsi les habitants dans la terreur.
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Posté Le : 27/08/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com