Algérie

Inquiétudes sur la montée de la pression islamiste




Le collectif Lam Echaml, regroupant plus de 80 associations, a souligné que l'événement survenu dimanche n'était «pas anodin» et a tenu à  «alerter l'opinion publique sur la gravité de tels actes», appelant à  «la vigilance». «Nous sommes là aujourd'hui pour dire non aux attaques contre la liberté de pensée et de création. On ne laissera pas passer la violence dans ce pays, profondément tolérant», a déclaré à  l'AFP Habib Belhedi, membre de la direction du cinéma Afric'Art où l'incident s'est produit. Dimanche, une cinquantaine d'islamistes ont tenté d'empêcher par la force la projection d'un film sur la laïcité de la cinéaste tunisienne Nadia El Fani, initialement intitulé Ni Allah, ni maître. Scandant «La Tunisie est un Etat islamique», ils ont brisé les portes du cinéma, situé en plein centre-ville, et menacé des personnes dans la salle, selon Lam Echalm qui avait organisé la projection du film dans le cadre d'une manifestation de soutien aux artistes tunisiens. «Il faut défendre la pensée libre», s'est indignée la blogueuse Massir (destin), membre du collectif. «Sous Ben Ali, on pouvait parler de tout sauf de politique, aujourd'hui on n'a le droit de parler que des papillons et des fleurs», a-t-elle ironisé, estimant que les pressions sociales relatives à  la religion étaient de plus en plus marquées. «Je ne sais pas si nous sommes menacés aujourd'hui, mais il est certain qu'il y a des tentatives de la part de certains courants islamistes et intégristes», a déclaré à  l'AFP un représentant du Parti démocrate progressiste (PDP), Salah Oueslati. 


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