Inquiétudes pour le Front de mer

Les fortes précipitations qui se sont abattues la semaine écoulée sur la ville d'Oran ont eu des conséquences importantes, laissant la place à l'inquiétude pour la stabilité de certains édifices de la ville. Et pour cause, le glissement de terrain, qui n'est pas le premier du genre dans l'histoire de la ville au niveau du jardin Copico, a été suivi en même temps d'une érosion du terrain sous le Front de mer.Les autorités locales ont immédiatement réagi en interdisant la circulation sur la route longeant ledit jardin mais surtout en interdisant la circulation des camions et des bus sur le front de mer. Aujourd'hui, les autorités et les responsables des ponts et chaussées vont devoir agir pour préserver le Front de mer et éviter que l'érosion ne s'accentue et ne mette en danger sa stabilité.
Un universitaire spécialiste de ce type de travaux explique qu'il va falloir "drainer l'eau qui s'écoule et s'amasse à ce niveau tout en empêchement l'entraînement des grains et de la terre". Ce n'est que par la suite que des travaux de confortement pour stabiliser l'ouvrage seront entrepris dans le sol et le sous-sol.
En fait, ce qui se passe est dû au "travail des eaux souterraines depuis des années", comme cela nous avait été expliqué par la direction des ressources en eau d'Oran par rapport aux effets identiques de l'oued Rouina à la rue Khemisti (voir l'édition du 14 mars 2021). Oran a la particularité d'avoir été construite sur les lits de 5 oueds et, avec le temps, les écoulements des eaux souterraines de ces oueds ont provoqué des dégâts.
Cette situation topographique et urbaine d'Oran fait que les autorités devront constamment agir et travailler pour assurer le drainage des eaux souterraines. Un travail titanesque nécessitant technicité et finances.

D. L.