Algérie

Inquiètude sur le sort de Dalila Touat



Dans un communiqué rendu public, des associations féministes ont dénoncé le maintien en détention de la militante Dalila Touat.Dans le document rendu public hier, ces associations et des personnalités de la défense des droits des femmes dénoncent "vigoureusement" la détention "arbitraire de Dalila Touat" et "le harcèlement judiciaire" que subit l'enseignante de Mostaganem, condamnée à 18 mois de prison ferme pour des écrits sur facebook.
Pour les signataires du communiqué, dont Femmes algériennes pour un changement et pour l'égalité, le réseau Wassila, journal féministe algérien, Djazaïrouna et Rassemblement algérien des femmes (Rafd) en plus du Collectif des femmes de Constantine et le Collectif libre des femmes de Béjaïa, Dalila Touat "est injustement incarcérée et condamnée dans deux affaires distinctes : deux ans de prison sans mandat de dépôt pour la première et 18 mois de prison ferme pour la seconde".
Pour les signataires, ces condamnations sont "lourdes" pour des faits de publications sur facebook. Pour elles, Dalila Touat "n'a fait qu'exprimer un point de vue et exercer son droit à la liberté d'expression", des droits consacrés par la Constitution. Outre le caractère illégal de la détention, les associations, auxquelles se sont jointes des personnalités comme Zazi Sadou, Chérifa Kheddar et Myassa Messaoudi, se disent "inquiètes" pour Dalila Touat.
La militante s'est en effet "remise en grève de la faim" afin de dénoncer sa détention injuste "et les conditions intolérables de son emprisonnement". Parmi ces conditions, les militantes ont énuméré des "propos injurieux, mauvais traitement et intimidation". "Nous tiendrons pour responsables les autorités pour toute détérioration éventuelle de son état de santé", notent les signataires du document.
En plus de Dalila Touat, les femmes et associations qui ont signé le communiqué réitèrent leur solidarité avec une autre militante qui se trouve en prison, à savoir Naïma Abdelkader, "incarcérée et poursuivie arbitrairement". Cela concerne aussi d'autres militants. "Nous exigeons leur libération immédiate et inconditionnelle, ainsi que le respect et la consécration effective de leurs droits fondamentaux ; droit au travail, respect de la protection et l'intégrité morale et physique", conclut le communiqué.
Ancienne représentante des chômeurs de la wilaya de Mostaganem, Dalila Touat a fini par être recrutée comme professeur de physique dans un lycée de sa région. Mais elle est restée très active sur les réseaux sociaux. Elle a été condamnée, en janvier à 18 mois de prison ferme pour des écrits sur facebook où elle critique le pouvoir.
Elle a fait appel. Pour rappel, DalilaTouat a observé plusieurs grèves de la faim pour dénoncer des mauvais traitements et surtout pour s'insurger contre sa détention qu'elle considère injuste.

Ali OUKHLEF


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