En plus de la grille d'évaluation jugée avoir été réalisée «sur mesure», les candidats, toutes spécialités confondues, au concours pour la nomination au poste supérieur de chef service hospitalo-universitaire session 2016, prévu normalement à la fin du mois de février, appréhendent d'ores et déjà la composition des jurys.Lesquels sont tirés au sort pour statuer sur des dossiers présentés par les candidats et le dernier délai était fixé au 10 janvier. L'inquiétude des candidats s'explique par le fait que «des règlements de compte risquent de faire de ce concours une vraie mascarade qui pénalisera de nombreux candidats qui méritent aujourd'hui une progression dans leur carrière», s'inquiète un groupe de candidats qui a pris contact avec notre rédaction.Des correspondances ont été adressées aux directeurs des ressources humaines des ministères de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique afin qu'ils veillent à la neutralité, la viabilité et à la fiabilité du jury appelé à statuer sur les résultats de ce concours. «Face à toutes les man?uvres orchestrées par certaines parties avec la complicité des deux tutelles, nous sommes dans l'obligation de prendre à témoin l'opinion publique et les responsables des deux ministères», indique ce groupe de professeurs en médecine qui regrettent une telle situation dégradante dans un secteur aussi sensible que la santé et dans le métier noble qu'est la médecine.Ces candidats de différentes spécialités signalent clairement dans leurs correspondances : «Outre les sournoises man?uvres qui ont peu ou prou administrativement abouti, nous considérons plus que néfaste de continuer à laisser et/ou à encore permettre l'exacerbation des tensions et des discordes induites par lesdites man?uvres autour de ce concours». Une mise en garde aux deux tutelles qui sont tenues de prendre les dispositions nécessaires afin de mettre un terme à toutes les suspicions et surtout à l'incertitude qui a envahi les candidats engagés dans le secteur public pour une vraie santé publique. «Le pourrissement atteint a poussé la majorité des praticiens, souvent en contradiction avec leur propre carrière, à demander l'annulation pure et simple de ce concours», ont-ils écrit avant de signaler «l'arrogance de certains membres du syndicat (Snechu) qui n'hésitent pas à affirmer leur ascendance sur vos administrations respectives vient ainsi encore semer le doute et l'incertitude parmi les candidats et dont certains membres feront partie du jury.Ceci pose de manière accrue le délicat problème de neutralité des membres de ce jury. En effet, les membres de ce syndicat useront indéniablement de tous les subterfuges pour favoriser les candidats qui relèveraient de ce même syndicat. La connivence est des plus évidentes. Il y a donc conflit d'intérêts», ont-ils averti. Par ailleurs, les candidats dénoncent le fait que des professeurs qui ont fait valoir leur droit à la retraite et ceux qui ont été mis à la retraite soient dans ces jurys : «Ceci est en contradiction totale avec les textes en vigueur, sans compter, pour certains de ces aînés, les capacités de nuisance en termes de favoritisme, de paternalisme et de partialité dont ils avaient fait montre quand ils étaient en exercice». Les candidats demandent la non-participation des membres du Snechu et des professeurs en retraite dans ces jurys du concours à la chefferie de service. Ainsi, de nombreux courriers qui relèvent tous les dysfonctionnements touchant ce concours de chefferie de service ont été adressés aux deux tutelles, dont la non-ouverture des services en pharmacie et le problème des laboratoires des sciences médicales au sein du département de pharmacie de la faculté de médecine d'Oran non rattachés aux établissements de santé.
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Posté Le : 23/01/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamila Kourta
Source : www.elwatan.com