40 agressions ont été enregistrées en juillet, dont 14 contre des journalistes femmes. 18 ont été commises par des agents de sécurité, 9 par des éléments pro-gouvernementaux et 6 par des éléments favorables à l'opposition.Avec 40 agressions ayant porté préjudice à 64 personnes, le mois de juillet a enregistré le taux le plus élevé d'agressions commises sur les journalistes au cours des dix derniers mois, indique l'Observatoire du Centre de Tunis pour la liberté de la presse (CTPLP) dans son rapport mensuel publié mardi 13 août.
Ces violations ont touché 14 journalistes femmes et 50 journalistes de sexe masculin travaillant dans 8 télévisions (la Télévision tunisienne, El Hiwar Ettounissi, Nesma TV, Ettounoussia, Hannibal, El Moutawasset, TNN et Al Arabya), 7 radios (Kalima, Radio Tataouine, Sabra FM, la Radio nationale tunisienne, Sawt el Manajem, Cap FM et Shems FM), 9 journaux (Echourouq, Assabah, Assahafa, Dhed Assolta, Akhbar Al Jomhourya, Al Moussaouer, Al-Hayat Londonia, Assahoua et Ettounissia), 6 journaux électroniques (Al Hasri, Astrolabe TV, Africa Manager, Assabah News, le site du journal Assarih et Al Moudon), un magazine (Aïn) ainsi que deux journalistes indépendants, note le rapport.
Une grande partie des agressions a été commise par des agents de sécurité (18), suivis par les pro-gouvernementaux (9) et les pro-oppositions (6), indique le document. La capitale enregistre le nombre le plus élevé d'agressions (24), suivies par Gafsa et Kairouan (4) puis par le Kef et Monastir (2) ; viennent ensuite Tataouine, Jendouba, Sidi Bouzid et Hammamed avec une agression dans chaque ville, précise l'observatoire du CTPLP.
Inquiétudes
Dans son rapport de juillet, l'Observatoire souligne par ailleurs une « disproportion remarquable dans la survenue de ces agressions » : 15 entre le 1er et le 20 juillet et 25 les 6 derniers jours du même mois, soit une moyenne de 4 agressions par jour. Ces chiffres donnent « un taux sans précédent durant les 10 derniers mois coïncidant avec l'assassinat du martyre Mohamed Brahmi », indique le rapport.
Une telle augmentation des agressions inquiète l'Observatoire qui déplore « l'absence de disposition des forces de sécurité quand il s'agit d'appréhender les couvertures médiatiques des manifestations populaires, en dépit des recommandations qu'elles ont reçues du ministère de l'Intérieur, après les dépassements enregistrés à l'encontre des journalistes pendant la dispersion des mouvements populaires, suite à l'assassinat de Chokri Belaïd ».
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Posté Le : 21/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nejma Rondeleux
Source : www.maghrebemergent.info