Algérie

Inquiet pour le devenir de l'entreprise: Le personnel de l'ENDIMED écrit à Djamel Ould Abbas



Après avoir été rassuré, il y a quelques mois, par le ministre de la Santé quant au retour sous sa tutelle de leur entreprise, ainsi que le maintien sous sa coupe des officines publiques, le personnel de l'entreprise nationale de distribution des médicaments (ENDIMED), qui compte 9 unités à travers le pays, a été surpris par les dernières déclarations de Djamel Ould Abbas en marge d'une cérémonie de sortie d'une promotion de pharmaciens en leur promettant de leur «offrir» les officines d'Etat. Le ministre avait même déclaré que les nouveaux pharmaciens seront intronisés en tant que chefs d'agences et qu'en plus de leur salaire, ils auront droit à une marge bénéficiaire. Ce qui a irrité le personnel de l'ENDIMED est que le ministre lui avait préconisé de rester ou de quitter avec le versement d'indemnités. Cette sortie médiatique du ministre est considérée par le personnel de l'unité d'Oran comme étant une provocation, étant donné qu'il n'a jamais été question dans la politique de recrutement de l'entreprise de refuser la venue de jeunes pharmaciens.

 A ce titre, la responsable des ressources humaines a rappelé qu'en 2002, plus de 40 jeunes diplômés ont été recrutés, mais qui ont quitté en raison de la faible attractivité des salaires proposés, sachant que par essence le pharmacien ambitionne toujours de s'installer à son compte. Afin de faire connaître leur position par rapport à cette confusion qui règne autour du devenir de leur entreprise et de leur avenir professionnel, le collectif de l'unité d'Oran ont adressé une lettre ouverte au ministre de la Santé dans laquelle ils rappellent que depuis l'existence de ces officines publiques, leur gestion n'a été assurée que par un personnel de l'entreprise qui a acquis un capital expérience qui lui avait permis d'assurer sans grands dommages toutes les restructurations opérées dans les défuntes PCA et ENOPHARM. Mieux encore, c'est ce personnel, ayant exercé souvent dans des conditions difficiles, qui a su préserver le patrimoine public pourtant très convoité par des milieux hostiles au secteur public, même si les privatisations qui ont eu lieu à la fin des années 90 les a privés des meilleures agences et dont certaines ont carrément changé de vocation (pizzeria et boutiques). Ils argumentent leur rejet de cette démarche par une question simple : qui des jeunes pharmaciens osera prendre en charge une agence située à l'extrême sud du pays ?

 Ils estiment, et l'expérience l'a montré, que ces agences ne pourront jamais intéresser des jeunes diplômés. Ils s'interrogent également sur les tenants et aboutissants de cette option au moment où la situation financière des unités est largement bénéficiaire. Ils rappellent à M. Ould Abbas que cette solution d'offrir du travail aux jeunes diplômés est éphémère car après avoir offert les 904 agences, quelle solution adoptera-t- il pour les prochaines promotions ?




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