Inondations de Ghardaïa

Des enquêtes avant de dédommager les agriculteurs Quelque 1.500 agriculteurs implantés sur 15 périmètres ont été touchés par les inondations de Ghardaïa et des enquêtes individuelles ont déjà été effectuées sur 700 fellahs pour les dédommager. L’information a été donnée hier par le SG au ministère de l’Agriculture, Sid Ahmed Ferroukhi, selon qui des équipes ont été dépêchées par le ministère pour faire un diagnostic de la situation agricole dans la vallée de M’zab, connue pour ses grandes palmeraies. L’adjoint du Dr Benaîssa affirme que, dans les deux prochains mois, le secteur de l’agriculture compte relancer les activités des cultures annuelles et de l’élevage. D’après lui, des mesures préliminaires ont été immédiatement prises par le secteur en faveur des agriculteurs sinistrés, entre autres, l’accès à l’orge, l’approvisionnement des minoteries et une grande opération de désinsectisation. Avec la mise en veille des services vétérinaires et phytosanitaires. Le SG au département de l’Agriculture a annoncé également qu’il y aura, cette semaine, la mise en place d’un dispositif de financement pour les agriculteurs sinistrés. Des actions ont été engagées sur le terrain pour le rétablissement des systèmes d’irrigation et des berges, en attendant, estime-t-il, le lancement d’un gros programme de valorisation de la vallée de M’zab, dans le cadre du projet de développement rural et agricole. Par ailleurs, le SG au ministère de l’Agriculture fait état d’une nouvelle stratégie dans le secteur basée essentiellement sur neuf filières, à savoir le lait, les céréales, les légumes secs, les fourrages, les viandes, la pisciculture, l’oléiculture, l’aviculture et la pomme de terre. Une grande partie des ressources financières sera dégagée pour leur production, avec en soutien une intégration avec les unités industrielle. «Un programme ambitieux est arrêté, selon Ferroukhi, pour les cinq prochaines années dans le but de développer la production des génisses au niveau local et un transfert embryonnaire dans la reproduction du cheptel ainsi que de rendre incitatif la collecte du lait cru par rapport au lait en poudre.» Pour le moment, les responsables du ministère de l’Agriculture comptent finaliser incessamment, dans leur nouvelle stratégie, des contrats de performance dans chaque commune du pays en vue d’identifier tous les acteurs dans le domaine de l’agriculture. Pour enrayer une éventuelle augmentation des prix de la pomme de terre, le ministère lance par ailleurs l’opération de déstockage des 120.000 tonnes qui rentre dans le cadre du nouveau dispositif de régulation du marché.   Abed Tilioua