Algérie

Inondations



La commune d’Aïn El-Türck sinistrée Les inondations qui sévissent sur la Commune d’Aïn El-Türck ont bloqué plusieurs routes et envahi quelques foyers. Les pouvoirs publics locaux se disent dépassés. Les habitants de la municipalité de Aïn El Türck vivent depuis le lundi sous la tyrannie des inondations. Le boulevard de l’ALN est carrément bloqué à l’intersection des rues du Docteur Carnot et de la Plage. Une mare s’étendant sur plus de 400 mètres, gèle la circulation. La rue Mélinette est également inondée et la circulation y est perturbée. Il faut savoir que l’oued qui passait par les casernes militaires de Bouisseville, via la route nationale et la rue Mélinette, pour se déverser sur un précipice à Paradis Plage, est sorti de son lit. Pendant la période coloniale, il y avait des canalisations pour évacuer les eaux pluviales de cet oued. Ces dernières ont été obturées en l’absence de travaux de maintenance. Pis encore, le précipice dans lequel se déversaient les eaux a été remblayé et plusieurs habitations y ont été bâties. Il en résulte qu’aux moindres gouttelettes, une mare se forme et bloque la route. L’APC et les services de la Subdivision de l’hydraulique ont installé récemment des évacuations mais le projet a été de bricolage. Les maisons édifiées sur le précipice menacent d’être emmenées par les torrents car la nature du sol est fragile. Le précipice a été remblayé par des scories de matériaux de construction et du tuf. Quelques mètres plus loin, à l’intersection de la rue de Notre Dame d’Afrique et du Boulevard Mélinette, le constat est le même. L’autre Oued qui traverse la plaine de Daya (aujourd’hui Base aéronavale de Bousfer) a déversé ses eaux sur la Place Vassas et le marché de fruits et légumes pour ensuite inonder la place du 20 août. Les canalisations héritées de la période coloniale ont été également bouchées. A Trouville, l’oued qui passait de la montagne via la route nationale, sous un pont aménagé par l’administration coloniale, a déversé ses eaux, directement sur la route et a continué sa furie pour ensuite enlever le bitume de la rue sans nom qui conduit à la plage de Trouville. Au niveau de cette rue, les réseaux d’alimentation du gaz naturel ont été dénudés et peuvent être endommagés car les torrents passent par là. Le danger représenté par d’importantes fuites de gaz est donc réel. Les transports ont également été perturbés. Les taxis desservant le chef-lieu de la commune à St Roch ont boudé la desserte à cause de la mare qui coupe la route au niveau de Paradis Plage. Les usagers allant sur Oran ont également attendu durant de longues heures en quête d’un éventuel taxi. Le bricolage des responsables de la Corniche Pour pallier aux inondations qui sévissent dans la commune de Aïn El Türck, les services communaux ont dû enlever les tampons des bouches d’égouts «pour permettre aux eaux pluviales stagnantes dans les rues et venelles d’être facilement évacuées», a déclaré un employé de la mairie. Il faut souligner que les réseaux des eaux usées de la Commune ne sont pas conformes aux normes requises. Leur diamètre est exigu par rapport à celui recommandé par le VRD. Ces réseaux sont séparatifs. Ils sont installés uniquement pour l’évacuation des effluents urbains. En ouvrant les couvercles des bouches d’égout, ces réseaux deviennent donc unitaires. Les torrents charrient toutes sortes de détritus et de boue qui peuvent boucher les canalisations d’assainissement. La route de la Corniche inférieure Les rochers et la tourbe qui s’étaient détachés des falaises de la Corniche inférieure sont restés sur le bas côté de la route. Au niveau de l’entrée de la base navale de Mers El Kébir, les torrents qui passent de la montagne via les anciennes briquetteries ont bloqué carrément ce tronçon. Il a fallu plusieurs heures pour rétablir la circulation; un bulldozer a donc été utilisé pour dégager les gravats charriés par l’oued. Sur la rue Christoph Colomb et la rampe Vallès, plusieurs arbres ont été déracinés du jardin de l’Etang et sont tombés sur la rue. Heureusement, la circulation n’était pas dense et la chute de ces arbres n’a donc pas engendré de victimes. Pourtant, il faut le signaler, la CAN (Entreprise Française chargée des travaux sur les falaises) a mis du gabionnage pour remédier aux éboulements itératifs à ce niveau. Mais les vrais travaux auraient été effectués en amont, au niveau du jardin. La boue a totalement bloqué la rue Christoph Colomb, passage obligé des usagers de la Corniche oranaise. Benachour Med


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